Modeste Schwartz – Visegrad Post – 13 février 2017
Bucarest. Une série de manifestations relativement importantes se sont récemment déroulées dans la capitale roumaine et dans quelques villes de province. Une cinquantaine de milliers de personnes (selon les organisateurs) ont manifesté le 1erfévrier 2017… contre le gouvernement récemment formé à la suite des élections de décembre.
Extraits
Nous constatons que la plupart des médias internationaux rapportent incorrectement la situation actuelle en Roumanie, se contentant de montrer le spectacle d'une minorité représentée par le seul président Iohannis et les manifestants organisés par lui. Les médias ne comprennent pas ou déforment délibérément les véritables événements et leurs enjeux.
C’est pourquoi nous souhaitons vous éclairer sur ce qui se passe vraiment en Roumanie depuis les élections législatives du 11 Décembre 2016, qui ont été remportées d'une manière très nette, par le Parti Social Démocrate, PSD, (45,5%), lequel a réussi à former une coalition stable au Parlement (65,5%).
Le président Klaus Iohannis [en fonctions depuis le 21 décembre 2014, nde], en violation de la Constitution, a fait campagne à la fois pour son parti, le Parti National Libéral, PNL, et pour le parti nouvellement créé par Soros, Union sauvez la Roumanie, USR , qui, ensemble, ont obtenu moins de 30% des voix....
Le gouvernement Grindeanu, pendant les dix jours qui ont séparé sa récente inauguration de ces décrets, n’a pas chômé. Au cours de cette période d’un peu plus d’une semaine, il a pris un certain nombre de mesures significatives consistant à :
- relever le niveau des salaires minimum et des retraites, frappant ainsi de nullité les mesures d’austérité adoptées par les gouvernements de la présidence Băsescu (en particulier le gouvernement Boc) sous les diktats du FMI, de Berlin et de Bruxelles ; et
- annoncer que les salaires inférieurs à 500 € seraient exemptés d’impôts (oui ! il y a un mois, en Roumanie, pays membre de l’U.E., beaucoup de gens payaient encore des impôts sur des salaires de 300 € mensuels, dans des villes où le loyer d’une pièce dans un appartement collectif est rarement inférieur à 100 € par mois et où les prix des denrées alimentaires vendus dans les supermarchés sont au même niveau qu’en Hongrie, c’est-à-dire pas loin de ceux pratiqués en Autriche).
Non seulement ces deux mesures constituent un très « mauvais exemple » pour toute l’Europe du Sud et de l’Est qui pourrait être tentée de secouer le joug de l’ordo-libéralisme allemand et de se tourner vers des politiques de croissance, mais elles affectent directement le capital allemand.
L’Allemagne (c’est-à-dire la capitale de la Bavière et ses auxiliaires autrichiens) est devenue récemment l’investisseur principal en Roumanie, suivie par la France...
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