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Bruno Le Roux, soupçonné d'avoir embauché ses deux filles comme collaboratrices parlementaires à de multiples reprises, notamment quand elles étaient au lycée ou en stage, a annoncé sa démission mardi 21 mars à Bobigny. L'Elysée a par la suite indiqué le nom de son remplaçant : Matthias Fekl, anciennement secrétaire d'Etat au Commerce extérieur. "Ma responsabilité est de préserver l'action gouvernementale", s'est justifié Bruno Le Roux au lendemain des révélations de l'émission de TMC "Quotidien".
Le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire après les révélations de l'émission "Quotidien" sur les emplois des filles de Bruno Le Roux. L'enquête a été confiée à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF).
Matthias Fekl nommé en remplacement de Bruno Le Roux démissionnaire. "Sur la proposition du Premier ministre, le président de la République a mis fin aux fonctions de M. Bruno Le Roux et il a nommé M. Matthias Fekl, ministre de l'Intérieur", a déclaré l'Elysée.
Le Roux avait été convoqué ce matin à Matignon
pour s'expliquer sur l'emploi de ses filles à l'Assemblée
Le député de Seine-Saint-Denis a fait signer 24 contrats à durée déterminée à ses deux filles alors qu'elles étaient lycéennes puis étudiantes, pour un montant total qui avoisine les 55.000 euros. Dix contrats pour l'une, 14 pour la seconde, entre 2009 et 2016. L'aînée aurait effectué son premier contrat dès l'âge de 15 ans grâce à une dérogation.
Fin janvier, le ministre de l'Intérieur avait répondu à une question posée sur les soupçons d'emplois fictifs de la femme et des enfants de François Fillon. "Ça ne devrait pas être autorisé", avait-il affirmé.
Par Le figaro.fr Publié le 20/03/2017 à 20h29
Avant qu'il ne devienne ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux a fait signer 24 contrats de collaboratrices parlementaires à ses filles, dès l'âge de 15 ans. Certaines dates interrogent sur la réalité de leur travail.
;;; c’est au tour du ministre socialiste Bruno Le Roux d'être sous le feu des projecteurs. Il est convoqué mardi à Matignon pour s'expliquer auprès de Bernard Cazeneuve au sujet de l'emploi de ses filles à l'Assemblée nationale.
Or, selon nos confrères, elles étaient en stage ou à l'école pendant certains contrats. «Bien entendu, j'ai mes filles qui ont travaillé avec moi sur des étés, notamment, ou des périodes de vacances scolaires, mais jamais en permanence», a confirmé Bruno Le Roux à Quotidien. Alors que l'âge moyen des collaborateurs parlementaires de l'Assemblée nationale est de 40 ans, le ministre ne juge pas choquant que ses filles aient pu être salariées à l'adolescence. «Pour faire un boulot d'été, oui. Pas d'amalgame (avec l'affaire Fillon0On parle d'un boulot d'été auprès d'un parlementaire. Et quand il faut faire du classement, quand il faut faire un certain nombre de tâches parlementaires, je trouve que c'est une bonne école de faire ça», a-t-il expliqué face caméra.
Du «travail à distance»
Toutefois, TMC relève qu'entre le 10 juin et le 9 septembre 2013, la fille aînée de Bruno Le Roux aurait effectué un stage à temps plein chez Yves Rocher, en Belgique, alors même qu'elle était en CDD au même moment à l'Assemblée nationale. «Chaque contrat faisait l'objet de missions qui ont été honorées (…), puisque ces missions ont pu être effectuées en horaires renforcés avant et après le stage, et en travail à distance durant le stage (travail de rédaction, mise à jour de fichiers, recherches, etc) et durant plusieurs jours supplémentaires à l'automne», jure le cabinet du ministre.
De même, la benjamine était en contrat à l'Assemblée nationale pendant un mois, à temps plein, du 20 avril 2015 au 22 mai 2015. Or, note Quotidien, elle était aussi scolarisée en classe préparatoire avec seulement deux semaines de congés entre le 18 avril et le 4 mai. «La mission a pu être effectuée en horaires renforcés les premières semaines puis s'est poursuivie en plus du temps universitaire les semaines qui ont suivi jusqu'à ce que la mission confiée ait été réalisée», explique l'entourage de Bruno Le Roux.
«Ces contrats ponctuels n'impliquaient pas forcément une présence physique à l'Assemblée nationale mais concernaient des missions qui pouvaient être également effectuées en circonscription ou à distance», insiste le cabinet du ministre.
Cambadélis, le Premier secrétaire du PS, "ne voit pas" pourquoi il devrait démissionner.