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COMITE VALMY

Le 7 mai prochain, les Français n’auront plus le choix qu’entre le candidat officiel des marchés financiers et de l’oligarchie européenne et la candidate du Front National.

Contre ce parti, nous menons un combat politique qui date de sa création, en 1972. A l’époque, le FN était l’héritier des rescapés de la collaboration et des "fachos" revendiqués comme tels, issus d’Occident, d’Ordre nouveau et d’autres bandes de nervis. Cela n’avait pas empêché François Mitterrand de se servir du FN contre la droite en permettant à Jean-Marie Le Pen et à ses amis d’entrer en nombre à l’Assemblée Nationale.

Aujourd’hui, le mouvement de Marine Le Pen tient-il toujours le même discours ?

Pas plus que le PCF actuel ne se réfère au bolchevisme ou à la lutte de classe.

Et de nombreux "fachos" des années 60, les Devedjian, Madelin, Longuet et bien d’autres, ont été récupérés par les Giscardiens, d’abord, dans les années 70, puis du RPR ensuite, et sont devenus des députés bon chic bon genre de la droite actuelle. Sans que cette "métamorphose" pose problème.

Aujourd’hui, le panorama politique a bien changé. Les cohabitations successives PS-Droite ont créé un magma politique, que les Français viennent de rejeter : PS et "Républicains" sont - officiellement - mis hors du pouvoir. Mais leurs donneurs d’ordre, le capital financier, l’oligarchie européenne, eux, sont toujours aux commandes. Et ils savent changer de cheval pour poursuivre - et accentuer - leur mainmise sur les forces politiques à leur botte.

C’est ce qu’ils ont réalisé avec "l’opération Macron". L’ex-associé gérant de la Banque Rothschild est sorti de leur chapeau tel l’oiseau rare sort du chapeau du magicien. En quelques mois, Emmanuel Macron est apparu au firmament politique. Sa couverture médiatique, la profusion de "Une" des hebdos, les multiples chroniques le portant aux nues, les ralliements de "gauche" comme de droite, lui ont donné l’aura nécessaire pour le parachuter à la Présidence de la République.


Nous en sommes-là.

Le leader d’En Marche ne cache pas ses ambitions : au-delà d’une politique de super régression sociale, certes plus habilement camouflée que celle mise en avant par François Fillon, Macron veut "ubériser" la France. En clair, il veut briser, conformément aux objectifs de l’Union européenne, tous les obstacles légaux qui protègent encore timidement les Français : la fin des Conventions collectives, de la Sécurité sociale, du Code du Travail, de la retraite par répartition. Il menace les privés d’emploi de ne plus les couvrir de la moindre indemnité s’ils n’acceptent pas d’être un esclave consentant. Et sur le plan de l’Europe, c’est une ouverture plus grande du marché où toute protection nationale serait exclue, où les alliances militaires renforcées dans le cadre de l’Otan pourraient rapidement conduire notre pays à la guerre.

Peut-on accepter cela ?

La défaite de Macron ne saurait résulter d’un "ni-ni", "ni Macron, ni Le Pen", car cette position conduirait au succès certain du candidat Uber-Macron, et de ses sinistres conséquences pour les Français et la France.

Donc, si nous prenons cette menace au sérieux, il faut travailler à sa défaite. Les succès enregistrés dans nombres de villes par Jean-Luc Mélenchon nous prouvent qu’une opposition résolue de la vraie gauche existe face aux plans sinistres d’Emmanuel Macron. L’implantation massive du Front National dans les régions populaires permet de penser que contre le candidat des nantis, des puissances d’argent, les forces existent et que celles-ci ne sont pas prêtes à se laisser faire.

Une convergence d’attitude, pas une alliance, entre ces deux électorats est la clef du succès contre la candidature d’Emmanuel Macron.

 

Jean LEVY 
Membre du Comité Valmy
24 avril 2017

Tag(s) : #Politique française
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