On peut certes penser que le régime égyptien est affreux, et sur bien des points, il l'est, même il n'a pas pu atteindre le degré de sordide inatteignable des monarchies du Golfe, et il arrive parfois qu'un affreux pose de bonnes questions. On doit reconnaître au moins à Sissi d'avoir eu le courage de poser les questions fondamentales ...et cela dans le pays qui a financé son propre coup d'Etat. ...
Il doit donc en savoir beaucoup et, pour une bonne ou une mauvaise raison peu importe, il soulève ici le rideau derrière lequel on a voulu cacher toute la poussière et toutes les immondices de l'hypocrisie. ...
C'est au moins ça de gagné. ...on aurait aimé que nos "démocrates" osent poser les mêmes questions, eux qui financent ceux qui financent le t... ...pour en tirer en finale de gros bénéfices, financiers, personnels et politiques.
Bruno Drweski
Le président égyptien à Riyad, un pavé dans la mare !
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Grâce à la chaine britannique SKY NEWS présente au sommet Etats-Unis - Pays arabes (pas tous), il a été possible de visionner le président Al Sissi prendre position sur la question du terrorisme. Nous faisons suivre la traduction par COMAGUER du sous-titrage anglais de la partie la plus percutante (une minute trente) de ce bref discours (une dizaine de minutes) qui est écouté très attentivement par Donald Trump et par le maitre de cérémonie, le roi Salman d’Arabie.
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« Il faut affronter toutes les organisations terroristes sans distinction. Un contre-terrorisme complet, cela veut dire qu’il n’est pas possible de réduire la confrontation avec un ou deux groupes.
Qui fournit aux terroristes le soutien médiatique et financier est complice de leurs crimes! Le criminel n’est pas seulement le militant mais aussi ceux qui le financent, l’entrainent, l’arment et leur fournissent leur couverture politique et idéologique.
Laissez-moi-vous poser franchement la question !
Où sont ces lieux protégés où s’entrainent ces terroristes et où sont soignés les terroristes blessés ?
Où est assuré le renouvellement de l’équipement et des militants ?
Qui achète pour eux les ressources matérielles qu’ils contrôlent, comme le pétrole ?
Qui collabore avec eux pour le trafic des trésors archéologiques et des drogues ?
D’où reçoivent-ils leurs dotations financières ?
Comment obtiennent-ils un soutien médiatique, de médias qui se comportent comme les porte-paroles des organisations terroristes ?
Qui fait cela est un véritable partenaire du terrorisme !
Malheureusement, il y a des pays qui ont été impliqués dans le soutien et le financement d’organisations terroristes et dans la fourniture des lieux protégés. Il y a aussi des pays qui refusent des renseignements et des bases de données sur les combattants étrangers même à Interpol. »
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La parole est alors donnée à l’émir du Qatar. Aussitôt la délégation égyptienne, président en tête, se lève et quitte la salle.