front syndical de classe
SOURCE : LA Voix du Nord

Le 12 septembre prochain, la CGT appelle à une « journée d’action et de grève dans toutes les entreprises et services ». Le syndicat entend ainsi protester contre la réforme du Code du travail engagée par le gouvernement. Dans le Valenciennois, cet appel à la grève sera également suivi avec la mise en place de diverses actions intersyndicales.
« On va laminer le Code du travail ». Les représentants valenciennois des syndicats CGT, Solidaires et FSU ne mâchent pas leurs mots concernant la réforme, par ordonnances, du Code du travail engagée par le gouvernement cet été. Une réforme que Marc Lambert, secrétaire de la section valenciennoise du syndicat Solidaires, juge « pire que la loi travail El Khomri », combattue dans la rue durant des mois.
Le 12 septembre prochain, c’est pour protester contre cette réforme que la CGT appelle à une journée nationale de mobilisation.
Dans le Valenciennois, l’appel sera suivi avec une démarche intersyndicale qui rassemblera les syndicats CGT, Solidaires et FSU. Dès le matin, c’est aux portes des entreprises, des administrations, des établissements que les syndicalistes seront présents avec un tract commun.
À 10 heures, direction la place d’Armes pour « une grande manifestation », souligne Émile Vandeville, secrétaire générale de l’Union locale CGT Valenciennes.
Ensuite tous se rendront à 14 h 30 pour la manifestation régionale à Lille.
Mais comme le précise Fabrice Duée, secrétaire formation syndicale à l’UL CGT Valenciennes : « Le 12 septembre, c’est le début. Derrière, on envisage des assemblées générales. On ne s’interdit rien. »
« Si la mobilisation est massive et dans la continuité, le gouvernement sera bien obligé de nous entendre.
l
Il faut dire que, dans le Valenciennois, les griefs des syndicats à l’encontre de cette réforme sont nombreux. Marc Lambert dénonce ainsi le fait que ce projet « favorise les accords d’entreprise par rapport aux accords de branches et revoit les conditions de licenciement. Autre point qui gène : le fait de fixer un barème pour les indemnités prud’homales à la baisse. Il y a également des attaques sans précédent pour les salariés avec la fusion des instances représentatives du personnel avec la suppression des CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail). De plus, avec la mise en place des CDI de chantier, ce sera encore plus simple de licencier ». Un dernier point qui pour Émile Vandeville et Fabrice Duée va « institutionnaliser la précarité puisque le salarié aura un CDI mais qui durera le temps de sa mission. C’est de l’intérim sans les avantages de l’intérim ». La période et les moyens choisis par le gouvernement, durant les vacances et par ordonnances, sont aussi critiqués par les syndicalistes qui y voient un moyen par là d’éviter « les rapports de forces ».
Si le rendez-vous est donné le 12 septembre, l’heure est, pour les unions locales valenciennoises, à l’information et à la mobilisation des travailleurs par rapport à cette date. Des syndicalistes qui se montrent confiants : « Si la mobilisation est massive et dans la continuité, le gouvernement sera bien obligé de nous entendre ».