Non, les trois semaines de vacances n’ont pas démobilisé les GM & S. Au contraire. Oubliées les mines fatiguées de la fin juillet, usées par des mois de combat : ils ont rattaqué ce lundi matin plus déterminés que jamais.
Certes, le plus gros des troupes ne reviendra que lundi prochain mais hier, ils étaient une cinquantaine à retrouver l’usine. Et à renouer, direct, avec le rythme d’avant-vacances en commençant par une assemblée générale, après un point avec leur avocat maître Borie.
« On va continuer à taper »
Dans la foulée, le tableau blanc du local de la CGT s’est d’ailleurs noirci des prochains rendez-vous. Non, la démobilisation n’est pas à l’ordre du jour : « on va continuer à taper », annonce d’emblée Yann Augras.
Ce lundi, les cégétistes ont d’ailleurs contacté les députés des trois départements concernés (Creuse, Indre, Haute-Vienne) pour obtenir un rendez-vous qu’ils espèrent se voir tenir en préfecture d’ici la fin de semaine. « Et il y aura des actions dès la semaine prochaine » enchaîne Vincent Labrousse.
Les choses, elles non plus, n’ont pas changé
Pas question d’attendre les bras croisés la prochaine audience au tribunal de Poitiers le 4 septembre : « même après d’ailleurs puisque la fin de la période d’activité étant fixée au 18 septembre. On a un comité d’entreprise prévu où ils vont nous demander notre avis sur la reprise et le plan social mais ce n’est pas parce qu’il y aura un avis de donné que les choses ne pourront pas évoluer. »
Les choses, elles non plus, n’ont pas changé : les syndicats se battent toujours pour le nombre de salariés repris et l’obtention d’une prime supra-légale pour ceux qui seront licenciés.
Les choses, elles non plus, n’ont pas changé : les syndicats se battent toujours pour le nombre de salariés repris et l’obtention d’une prime supra-légale pour ceux qui seront licenciés.
« On a pas vraiment coupé »
Les vacances ont fait du bien mais même en étant loin, les esprits étaient bien toujours plus ou moins à l’usine. « On n’a pas vraiment coupé, reconnaît Franck Cariat, délégué CGT . On s’est souvent appelé, on a pris des nouvelles des collègues. Moi, je suis allé avec plusieurs d’entre eux rencontrer l’association Les Pouces verts, à Fromental qui nous avaient invités pour parler de l’usine… C’est compliqué de couper complètement, on est en vacances mais on est dans l’incertitude. On est toujours dedans, j’en parlais les soirs avec mon épouse. Je me demande ce que je vais faire… Je ne sais pas si je serai repris mais de toute façon, si c’est une reprise à 120, moi je n’ai pas envie de continuer ici. D’ailleurs, en plein mois d’août, on a reçu des offres de formation de Pôle emploi et j’y suis allé pour voir un peu ce que je pourrais faire… Je ne vois pas comment ça pourrait reprendre ici, normalement, avec une usine inerte depuis trop longtemps et 157 personnes sur le carreau qui bloqueront la reprise du travail si il n’y a toujours pas d’avancée sur la supra-légale ».