"canempechepasnicolas" :
"La Chine est la championne du monde pour ses efforts visant la pauvreté " écrit « The Economist ».
Si le nombre de personnes sous le seuil de pauvreté a diminué de plus d'un milliard en trente ans, c'est dû essentiellement à la baisse massive de la pauvreté en Chine, grâce à la politique sociale suivie par les gouvernements successifs de la Chine populaire qui a réduit le nombre de pauvres a chuté de 775 en 1980 à 43 millions de personnes en 2016.
Le graphique "Taux de grande pauvreté par région" la Chine figure dans "l'Asie de l'Est"
Le nombre de personnes vivant sous le seuil d’extrême pauvreté (1,90 dollar par jour et par personne) [1] dans le monde a diminué d’un peu plus d’un milliard en trente ans, passant de 1,9 milliard en 1981 à 800 millions en 2013 [2], selon la Banque mondiale. Une évolution d’autant plus positive que, dans le même temps, la population mondiale est passée de 4,5 à 7,2 milliards d’individus. Du coup, le taux d’extrême pauvreté a été divisé par 3,9 : 10,7 % de la population mondiale vit aujourd’hui avec moins de 1,90 dollar par jour, contre 42,2 % il y a 30 ans.
Toutes les régions du monde ont vu l’extrême pauvreté reculer au cours des trente dernières années, alors même qu’elles sont confrontées à une pression démographique souvent considérable. En Asie de l’Est et Pacifique, la réduction est spectaculaire. En 2013, 74 millions de personnes vivaient avec moins de 1,90 dollar par jour dans cette région du monde (soit 3,7 % de la population), alors qu’elles étaient plus d’un milliard en 1981 (80,5 % de la population). La Chine et le Vietnam ont largement contribué à ce phénomène.
Même l’Afrique subsaharienne – que l’on disait condamnée au sous-développement – suit le mouvement. La part de la population concernée par l’extrême pauvreté a reculé de huit points en trente ans (41 % en 2013 contre 49,3 % en 1981) en dépit du boom démographique. Pour autant, le nombre de personnes extrêmement pauvres continue d’y augmenter, passant de 278 millions en 1990 (229 millions en 1981 selon nos estimations) à 390 millions en 2013 du fait de la forte croissance démographique.
Restons prudents. Si la mesure des revenus est lacunaire dans les pays développés, elle l’est bien plus dans les régions pauvres, certaines n’ayant même aucune donnée officielle récente. En outre, les instruments de mesure sont différents selon les pays. Ces données mondiales ne sont que des ordres de grandeur vagues dont il ne faut retenir que la tendance. De plus, les moyennes nationales des pays émergents masquent la persistance d’immenses poches de pauvreté. Le seuil de 1,90 dollar par jour est très bas et, s’il tient compte de la hausse des prix, il ignore l’enrichissement des pays, contrairement au seuil de pauvreté utilisé dans les pays riches. Enrichissement qui, dans la très grande majorité de ces régions pauvres, bénéficie à une minorité de privilégiés. La pauvreté absolue (le nombre de personnes vivant sous un seuil fixe de revenus) peut se résorber alors que l’écart entre le niveau de vie des plus pauvres et celui de la classe moyenne s’accroît (ce qu’on appelle la pauvreté relative). Un phénomène source de tensions