C'était l'an passé...
Hollande en compagnie de Compaoré
front syndical de classe
Notre devoir internationaliste à l'égard des peuples africains passe aussi par l'exigence de vérité historique et le châtiment des criminels et dirigeants corrompus responsables du malheur de leurs peuples!
Quelques rappels à l'occasion de la présence d'E. Macron en Cote d'Ivoire :
Alassane Ouattara le président de Cote d'Ivoire depuis 2011 a travaillé pour le FMI en tant qu'économiste.
Il a accédé au pouvoir après un conflit avec son prédécesseur, Laurent Gbagbo, appuyé par l'intervention des forces françaises stationnées dans le pays.
L'ancien dirigeant du Burkina Faso, Blaise Compaoré, soupçonné de participation à l'assassinat du dirigeant révolutionnaire Thomas SANKARA, dont l'extradition est réclamé par la justice de son pays est actuellement réfugié en Côte d'Ivoire où la nationalité ivoirienne lui a été attribué afin de le soustraire à la justice.
Le soutien dont Blaise Compaoré a bénéficié jusqu'ici de la part des dirigeants français est incontestable. Et c'est la France officielle qui a procédé à son exfiltration au moment où il était chassé du pouvoir par la rue et un puissant mouvement populaire.
C'est donc avec impatience que l'on attend la fin de la protection de ce criminel par les autorités françaises et ses protégés régionaux.
Et la mise en application de l'engagement d'Emmanuel Macron de lever le secret défense sur les documents en relation avec l'assassinat de Thomas Sankara en 1987.
SOURCE RFI
Après avoir affirmé dans un premier temps que la France n’avait pas procédé elle-même à l’évacuation de l’ex-président Blaise Compaoré vers la Côte d’Ivoire vendredi 31 octobre, le président François Hollande a revu sa version ce mardi.
François Hollande a quelque peu revu sa version sur l’exfiltration de Blaise Compaoré vers la Côte d’Ivoire. Après avoir affirmé dans la nuit de lundi à mardi que « cette évacuation, nous ne l’avons pas faite nous-mêmes », le président français a reconnu lors d'une conférence de presse à Ottawa où il est actuellement en visite la participation active de la France. « Pour permettre la transition, nous avons fait en sorte que le président, qui n'était plus président, puisse être évacué vers la Côte d'Ivoire », a-t-il admis. L’ex-président burkinabè a-t-il bien utilisé un hélicoptère français ? « Nous avons veillé à ce qu'il soit évacué en mettant à disposition tous les moyens qui pouvaient être utiles », a répondu François Hollande.
Le président français n'en dira pas plus. Mais dans la soirée, un diplomate français a confirmé toutes les informations diffusées par le magazine Jeune Afrique. Blaise Compaoré a donc été exfiltré à sa demande par les autorités françaises. Vendredi midi, il quitte la capitale, Ouagadougou, dans un long convoi de 4X4. Direction le sud. À 50 kilomètres de la ville de Pô, l'ex-président et ses proches prennent place à bord d'un hélicoptère de l'armée française, sans doute des forces spéciales. Le groupe est ensuite déposé à l'est du Burkina, sur le petit aéroport de Fada N'Gourma. La piste permet de faire atterrir un avion qui redécolle rapidement pour rejoindre en fin de journée Yamoussoukro.
À Paris, le Quai d'Orsay indique qu'il n’y a eu « ni ingérence ni indifférence » pour gérer cette exfiltration de Blaise Compaoré. Au Burkina Faso, les détails de cette opération, révélée dans un premier temps par le président François Hollande, mécontentent fortement une partie des 3 500 Français résidant dans le pays.
Pour l'heure Compaoré se la coule douce
en Cote d'Ivoire
SOURCE : Jeune Afrique, Extraits
Dans leur patrie d’adoption, Blaise Compaoré et son épouse, Chantal, ont élu domicile dans une villa cossue de Cocody-Ambassades, un quartier chic d’Abidjan.
Dotée d’un vaste jardin et d’une piscine moderne, cette agréable villa – qui jouxte celle d’Henri Konan Bédié – a été mise gracieusement à la disposition du couple par Hamed Bakayoko, le ministre de l’Intérieur.
Selon ses proches, Blaise Compaoré reste « serein » malgré l’approche du procès qui lui est intenté par la justice burkinabè, poursuivant son exil doré comme si de rien n’était, entre dîners, sport quotidien, lecture d’essais politiques et week-ends dans la station balnéaire huppée d’Assinie.
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La justice Burkinabé réclame
l'extradition de Blaise Compaoré
SOURCE : Le Monde.fr
26 février 2016
Au moment où les autorités burkinabées attendaient toujours l’exécution d’un mandat d’arrêt international émis le 21 décembre 2015 à l’encontre de l’ancien président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, Abidjan a adressé une réponse diplomatique à Ouagadougou. Le président Alassane Ouattara a accordé la nationalité ivoirienne à son hôte, recherché pour son implication présumée dans la mort de l’ancien chef d’Etat burkinabé Thomas Sankara, tué avec douze de ses compagnons le 15 octobre 1987.
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« C’est une incurie politique. Il est impossible que quelqu’un ait officié aux plus hautes fonctions de son pays pendant 27 ans, et soit brusquement absous de ses responsabilités [par le déni de] la nationalité du pays qu’il a présidé », a vivement réagi au Monde Afrique Michel Séri Gouagnon, secrétaire national chargé des droits et des libertés au Front populaire ivoirien (FPI, opposition).
La décision d’Alassane Ouattara, diffusée dans les médias ivoiriens le 22 février, fait écho à sa déclaration du 15 janvier 2016 : « Comme la France, la Côte d’Ivoire n’extrade pas ses nationaux. »
Il s’agissait d’une des réponses adressées à la justice du Burkina, qui a aussi émis un mandat d’arrêt à l’encontre du numéro deux ivoirien Guillaume Soro, accusé d’être impliqué dans l’affaire des écoutes téléphoniques avec l’ancien chef de la diplomatie burkinabée, Djibril Bassol.