Daladier reçoit von Ribbentrop à Paris le 6 décembre 1938 - 10 juillet 1940 : une large majorité de parlementaires des socialistes à la droite saborde la République - Pétain et Hitler entrent à Montoire dans la collaboration franco-allemande
"canempechepasnicolas"
Les "kollabos" de 1940-1944 étaient avant-guerre des politiciens partisans de "l'entente franco-allemande"...
Dire de ces traîtres qu'ils "complotaient" déjà contre la France,
est-ce une "fake news" ?
L'étude de l'Ifop pour la Fondation Jean Jaurès et l'observatoire Conspiracy Watch part du principe que les infos qui mettent en cause le pouvoir, et plus généralement les autorités françaises et occidentales, sont par nature fausses. Ainsi, supposer que la CIA n'est pas étrangère à l'assassinat de John Keneddy est une "fake news", ou penser que l'industrie pharmaceutique en France influe sur les décisions gouvernementales, c'est participer au "complotisme"... ou considérer que "les groupes terroristes jihadistes comme Al-Qaïda ou Daech sont en réalité manipulés par les services secrets occidentaux" est pur mensonge.
Avec ce raisonnement, dénoncer, en 1937, le complot de la "cagoule" contre la République, dont ses membres se recrutaient dans les hautes sphères militaires et dans le monde de l'industrie, mettre à jour en 1939, les agissements de la "cinquième colonne" installée dans la presse et l'appareil d'Etat, pointer du doigt la trahison de Pétain et de Laval, aurait conduit nos censeurs d'aujourd'hui à condamner comme "complotistes" ceux qui émettaient de telles assertions et ainsi innocenter par avance les futurs kollabos.
Des complots réels, dans l'histoire de notre pays, il y en a eu beaucoup. Sous tous les régimes et reconnus comme tels. Interdire aujourd'hui d'émettre des jugements contraires au discours officiel, c'est bâillonner l'opinion publique.
Article de TV5MONDE :
Le complotisme est un "phénomène social majeur" et "préoccupant" en France, près de huit Français sur dix adhérant à au moins l'une des grandes "théories du complot", révèle une étude de l'Ifop pour la Fondation Jean Jaurès et l'observatoire Conspiracy Watch, publiée dimanche.
Trois ans après les attentats de janvier 2015 à Paris, et en pleine offensive du gouvernement contre les "fake news" ou fausses infos, l'étude montre que 79% des Français croient à au moins une théorie du complot. Ils sont 34% à en croire au moins 4 et 13% au moins 7.
Et concernant les multiples théories qui circulent dans l'opinion et sont évoquées dans l'étude, des plus récentes aux plus anciennes, 55% des Français approuvent l'idée que "le ministère de la santé est de mèche avec l’industrie pharmaceutique pour cacher au grand public la réalité sur la nocivité des vaccins" et 54% sont d'accord avec l'affirmation que "la CIA est impliquée dans l'assassinat du président John F. Kennedy à Dallas".
En matière de terrorisme, 19% des Français considèrent qu'à propos des attentats contre Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher en janvier 2015, "des zones d’ombres subsistent" et qu'il n'est pas certain qu'ils aient été "planifiés et réalisés uniquement par des terroristes islamistes", dont 27% des moins de 35 ans, et 30 % des 18-24 ans.
Cependant, seuls 3% (contre 2% en janvier 2015 selon une précédente étude de l'Ifop) estiment à propos de ces attentats qu'"il s’agit d’une manipulation dans laquelle des services secrets ont joué un rôle déterminant".
Par ailleurs, 32% des Français pensent que "le virus du sida a été créé en laboratoire et testé sur la population africaine avant de se répandre à travers le monde" et 31% sont d'accord avec l'affirmation que "les groupes terroristes jihadistes comme Al-Qaïda ou Daech sont en réalité manipulés par les services secrets occidentaux". Enfin, 16% des Français pensent que les Américains n'ont jamais été sur la lune, et 9% croient "possible que la Terre soit plate et non pas ronde comme on nous le dit depuis l’école".
Pour Rudy Reichstadt, directeur de Conspiracy Watch, ces résultats "confirment que nous faisons collectivement face à un phénomène non seulement tangible mais majeur, qui traverse toute la société et imprègne les représentations collectives à un degré préoccupant".
Concernant la confiance dans les médias et leur crédibilité, 9% des interrogés (et 17% des sympathisants FN) estiment que "leur rôle est essentiellement de relayer une propagande mensongère nécessaire à la perpétuation du +Système+".
36% trouvent que "leur marge de manoeuvre est limitée et ils ne peuvent pas traiter comme ils le voudraient certains sujets" car ils sont "largement soumis aux pressions du pouvoir politique et de l'argent", une affirmation qui grimpe à 55% chez les sympathisants LFI et EELV.
Enfin 30% pensent que "travaillant dans l'urgence, ils restituent l'information de manière déformée et parfois fausse", et seuls 25% répondent que "globalement, ils restituent correctement l’information et sont capables de se corriger quand ils ont commis une erreur".
L'étude a été réalisée les 19 et 20 décembre auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française adulte, constitué selon la méthode des quotas et complété par un second échantillon de 252 personnes de moins de 35 ans (dont les résultats ont été ramenés à leur poids réel dans la population).