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Hommage du

front syndical de classe

auquel s'associe

"Ca n'empêche pas Nicolas !"

 

Ce matin,  j'ai reçu un message de Rémy Herrera m'annonçant la mort de Jean Salem, notre ami camarade, un grand intellectuel marxiste, professeur de philosophie à Paris-panthéon la Sorbonne, un être pétri de lumière, fidèle et menant son combat sans faille et pourtant avec cette amitié, cette courtoisie attentive, ce sourire que même la maladie n'arrivait pas à altérer, comme s'il avait atteint l'ataraxie, la tranquillité de l'âme décrite par le poète matérialiste Lucrèce dont il été un des exégèse.

Il ne faut pas craindre la mort cet ultime trouble de l'âme : « La mort n'est donc rien pour nous et ne nous touche en rien, puisque la nature de l'âme apparaît comme mortelle. » Comme « aucun malheur ne peut atteindre celui qui n'est plus », vouloir prolonger la vie quand elle n'apporte plus que souffrance est donc absurde (III, 940).

Adieu mon cher compagnon c'est moi qui ressent le trouble indécent d'être privé de toi, moi et nous tous qui t'aimions tant, Aymeric, Rémy, tous ceux que tu a accueilli dans ton séminaire. D'autres et ce ne sera que justice parlerons de ton parcours scientifique : de la quarantaine d'ouvrage que tu as publiés, du fait que tu fus lauréat de l'Académie française que tu avais une formation en philosophie, économie, en Histoire, Sciences Politique, en Anglais, ainsi qu'en Art et Archéologie ce en quoi là encore c'est le bagage le bagage de Marx pour construire cette nouvelle science, le matérialisme historique.

Comme lui qui fit sa thèse estudiantine sur Démocrite et Épicure, tu a commencé par une étude du matérialisme dans ses origines grecques et latines, pour déboucher sur un séminaire Marx au XXI e siècle où tu nous as invitée Marianne et moi, tu étais devenu un pôle de création et de diffusion auquel personne n'osait toucher. Quand je t'ai vu la dernière fois, tu était déjà cet homme à la cervelle d'or distribuant dans un ultime geste militant ces rognures de sang et d'or comme ton père donna son corps à la torture pour l'indépendance de l'Algérie contre le colonialisme…

Et lui et toi vous avez donné votre esprit et votre corps, feignant d'ignorer la douleur avec ce merveilleux bonheur et ce sourire à l'idée que tout ce qui se doit accompli pour qu'une vie vaille la peine d'être vécue, vous l'avez fait avec tranquillité et modestie mais une sorte d'entêtement discret, ce qui devait se faire,dans les limites de vos possibilités ; Un intellectuel communiste qui a voulu rester révolutionnaire dans des temps de contre-révolution…

Tag(s) : #Hommage
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