François Hollande demande une action de la communauté internationale pour faire pression sur la Russie. © AFP/ MEHDI FEDOUACH
François Hollande n'y va pas par quatre chemins :
Dans un entretien au « Monde », l'ex-président lance plusieurs avertissements à la communauté internationale au sujet du conflit syrien.
PAR 6MEDIAS
L'ex-président de la République s'en prend frontalement à Vladimir Poutine sur la question syrienne. Dans un entretien au Monde , publié ce lundi 12 mars, François Hollande alerte la communauté internationale sur le conflitet appelle à faire pression sur le président russe pour faire cesser les bombardements du régime de Bachar el-Assad à la Ghouta.
« C'est la Russie qui est la puissance principale [dans le conflit syrien, NDLR] et le risque est sérieux d'une escalade si aucune limite ne lui est fixée, prévient François Hollande dans Le Monde. Nous pouvons faire pression, le faire sur les sanctions, les règles commerciales, la question du pétrole et du gaz. Il faut que l'Occident se rende compte de ce qu'est le danger. On doit parler à Vladimir Poutine, on peut évoquer les relations historiques entre la France et la Russie. Mais ce n'est pas une raison pour la laisser avancer ses pions sans réagir. La position de Donald Trump n'est ni claire ni prévisible, c'est donc à la France, à l'Europe, à l'Otan de se mettre en mouvement. »
Mon devoir est de rappeler ce que j'ai pu faire au nom de la France.
L'ex-chef de l'État interpelle également Emmanuel Macron, lui demandant d'agir pour ne pas abandonner les Kurdes, alliés de la France sur place dans la lutte contre le groupe État islamique, tout en prenant soin de rappeler son action internationale lors de son quinquennat.
« Mon devoir est de rappeler ce que j'ai pu faire au nom de la France et ce que cela porte comme conséquence. Si j'ai soutenu les Kurdes dans le cadre de la coalition, ce n'est pas pour les laisser dans la situation où ils sont. Si j'ai été aussi dur sur le régime de Bachar el-Assad, et je l'ai été avec constance, ce n'est pas pour le laisser liquider son opposition et massacrer son peuple. Si j'ai mené avec les Russes des discussions, c'est pour marquer des points d'arrêts », insiste François Hollande.
« Cela signifierait qu'on laisserait tomber nos alliés au lendemain d'une victoire que nous avons célébrée ensemble. [...] Ceux que nous soutenons ailleurs dans le monde pourraient alors penser qu'ils ne sont pas protégés. Que vaut la parole quand elle n'est plus respectée ? » s'interroge encore l'ex-président.