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manifestations de Thessalonique et d’Athènes des 21 janvier et 4 février 2018.
par Christina Komi(enseignante chercheur franco-grecque)L’usage du terme « Macédoine » et la question de la dénomination officielle du petit pays situé au sud de l'ex-Yougoslavie est une situation politique –certes pas la seule-- qui n'a pas reçu ces vraies dimensions de la part des médias en France. Si la question du nom de ce pays, composé en grande partie d'albanais, de bulgares et de serbes, et de sa reconnaissance de la part de la Grèce sous le même nom que la province limitrophe grecque, est revenue ces derniers temps en première page de l'actualité en Grèce, c'est parce qu'il y a une urgente pression de l'Empire qui souhaite en finir rapidement afin de pouvoir intégrer le nouvel État balkanique dans l'Otan. Ceci lui permettra de fermer définitivement les portes à un éventuel accès de la Russie en Méditerranée.Étant donné l'extrême faiblesse de la Grèce en ce moment, pays sans souveraineté, hypothéquée dans tous les sens, mise sous la main de la Troika et des vautours, et « gouvernée » par des marionnettes, des traitres qui sont prêts à tout jeter aux charognards, on peut sentir déjà, le démembrement final venir : l'amputation territoriale.Le régime grec actuel, pareillement aux précédents, est complètement incapable de se montrer à la hauteur des circonstances, pire encore, il bafoue sans cesse les indications que le peuple grec lui donne : du grand NON aux plans de la Troika du 5/7/15 (qui s'est transformé par Tsipras en oui en une nuit), au sabotage des grandes manifestations de Thessalonique du 21/1/18 (500.000 personnes) et d'Athènes (4/2/18 : 1.500.000 personnes) où le peuple s'est prononcé contre la cession du nom « Macédoine », ce régime laisse aujourd'hui sans réponse les provocations de la Turquie. Dans le sud-est de la mer Égée : un nouvel épisode de provocation sur les îles rocheuses d'Imia, ainsi que la piraterie des forces marines turques dans la Zone Économique Exclusive chypriote… La Turquie, en même temps qu'elle fait la guerre en Syrie, attaque les pays côté ouest, dans la perspective de gagner de l'espace vital en mer.Avec Tsipras et son ministre de défense (P. Kammenos) muets et, pire encore, disparus aux jours où leur présence était indispensable, c'est l'ambassadeur actuel des Etats Unis à Athènes, J. Piat –oui, ce même qui était ambassadeur en Ukraine lors de la révolte, du coup d'État et de la prise du pouvoir par des nazis, qui a mené à la plus grande crise entre l'Ouest en la Russie des derniers 30 ans– qui s'est déplacé à Ankara pour décider quel sera le sort des grecs et des chypriotes...Les deux articles qui suivent, ainsi que la vidéo de la manifestation d'Athènes avec les paroles d'une citoyenne grecque --qui pose le contexte de la destruction galopante de la Grèce en tant qu’État nation-- montrent les enjeux géopolitiques actuels dans les Balkans, région qui a été la mèche de flamme des 2 guerres mondiales ainsi que des atrocités du démembrement de la Yougoslavie. Apparemment, tout cela est loin d'être fini...