S’il y a un domaine où les dirigeants européens communient dans l’optimisme, c’est bien la conjoncture économique : pour eux, la crise qui éclata en 2008 est terminée, la reprise est là, la croissance se redresse, bref l’économie refleurit.
Pourtant, ces cris de joie doivent résonner étrangement aux oreilles de quelques dizaines de millions de ménages du Vieux continent. Au sein de l’Union européenne, et de la zone euro en particulier, des chiffres récemment rendus publics par le très officiel institut Eurostat ont été assez peu commentés dans les médias favorables à l’intégration européenne.
Ces données concernent les travailleurs pauvres (c’est-à-dire qui ont un emploi, mais dont le salaire ne suffit pas à subsister décemment), ainsi que les personnes « en risque de pauvreté » (c’est-à-dire qui peuvent basculer rapidement vers les tréfonds de l’échelle sociale). Ces deux catégories ont vu leurs effectifs se renforcer considérablement ces dernières années, du fait des politiques austéritaires ; or rien n’indique que la tendance soit en passe de s’inverser.
Eurostat relève ainsi qu’en 2014, 17,2% des salariés gagnaient moins des deux tiers du salaire médian de leur pays. Sans surprise, la part des bas salaires au sein du monde du travail est la plus importante dans les pays de l’Est, tels la Pologne, les Etats baltes, la Roumanie.
L’Allemagne décroche également le pompon en ce qui concerne la proportion des chômeurs « en risque de pauvreté »
Mais la « riche » Allemagne est loin d’être épargnée : en 2016, plus de 2,2 millions de personnes y étaient contraintes de cumuler deux emplois pour subsister, presque deux fois plus qu’il y a dix ans. Il s’agit là...
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