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Trump, l'Iran, l'Union européenne et Macron

par Jean LEVY

Ainsi Donald Trump a mis à exécution sa menace de dénoncer l'accord signé par les Etats-Unis, sous les auspices des Nations-Unies concernant le nucléaire iranien. Les multinationales européennes se verraient ainsi privées de commercer avec l'Iran dans ce domaine, et privées de ce fait à trouver là un débouché lucratif.  L'attitude de la Maison Blanche met en évidence la concurrence d'intérêt entre les milieux financiers des deux côtés de l'Atlantique. D'où l'attitude négative des Etats de l'Union européenne vis-à-vis de la décision américaine.

Pourtant, le président français avait proposé de négocier un nouveau traité, se substituant à l'accord nucléaire actuel, un texte élargissant les interdits faits à l'Iran, sans dans l'immédiat, dénoncer l'accord en vigueur...Emmanuel Macron visait à donner satisfaction aux Etats-Unis sans ouvrir de crise entre ceux-ci et l'Union européenne...

Echec pour le président français !

Demeure une décision américaine, joyeusement appuyée par Israël, qui fait peser des dangers supplémentaires sur la paix du monde

Le Monde :

Conséquence de la dénonciation de l’accord par Washington, les Etats-Unis vont rétablir une large palette de sanctions concernant l’Iran à l’issue de périodes transitoires de 90 à 180 jours, qui viseront notamment le secteur pétrolier iranien ainsi que les transactions en dollars avec la banque centrale du pays, a annoncé mardi le département du Trésor américain.

 

Dans un communiqué et un document publiés sur son site Internet, le Trésor précise que le rétablissement des sanctions concerne également les exportations aéronautiques vers l’Iran, le commerce de métaux avec ce pays, ainsi que toute tentative de Téhéran d’obtenir des dollars US.

 

Le locataire de la Maison Blanche a mis en garde : « Tout pays qui aidera l’Iran dans sa quête d’armes nucléaires pourrait aussi être fortement sanctionné par les Etats-Unis. »

 

Téhéran dénonce « une guerre psychologique »

 

Cette annonce relève d’« une guerre psychologique », a réagi le président iranien, Hassan Rohani, précisant que Téhéran n’entendait pas se retirer de l’accord. Il a assuré vouloir discuter avec les Européens, les Russes et les Chinois. « J’ai donné pour consigne au ministère des affaires étrangères de négocier avec les pays européens, la Chine et la Russie dans les semaines à venir. Si, au bout de cette courte période, nous concluons que nous pouvons pleinement bénéficier de l’accord avec la coopération de tous les pays, l’accord restera en vigueur », a-t-il déclaré.

 

Le président iranien a également averti que son pays pourrait mettre un terme aux restrictions qu’il a consenties sur ses activités d’enrichissement d’uranium :

« J’ai ordonné à l’Organisation iranienne de l’énergie atomique de prendre les mesures nécessaires (…) pour qu’en cas de nécessité nous reprenions l’enrichissement industriel sans limite. () Nous attendrons quelques semaines avant d’appliquer cette décision », en fonction du résultat des discussions entre Téhéran et les autres partenaires de l’accord, a-t-il ajouté.

Le guide suprême de la révolution iranienne, Ali Khamenei, s’est montré plus virulent envers Donald Trump et sa décision. « Il y avait peut-être une bonne dizaine de mensonges dans son discours. Il a menacé le régime et le peuple, en leur disant de faire ceci ou cela. Monsieur Trump, je vous le dis au nom du peuple iranien : vous avez commis une erreur », a-t-il écrit sur son site internet.

 

De son côté, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a dit « soutenir totalement » la décision « courageuse » de Donald Trump de désengager son pays de l’accord nucléaire avec l’Iran.

 

Cette décision a également été saluée par l’Arabie saoudite. Premier exportateur mondial de pétrole, le royaume a déclaré qu’il prendrait toutes les mesures nécessaires et « travaillera avec les principaux producteurs de pétrole à l’intérieur et à l’extérieur de l’OPEP, ainsi qu’avec les principaux consommateurs », pour empêcher des pénuries d’approvisionnement en pétrole.

 

Paris, Berlin et Londres veulent continuer à appliquer l’accord

La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont exprimé, mardi, leur « préoccupation » et se sont dits « déterminés » à continuer à appliquer l’accord nucléaire iranien, tout en travaillant à en négocier un nouveau, plus large, ont annoncé les trois pays, mardi.

« Nous resterons parties au JCPOA [acronyme de l’accord] », déclarent dans ce communiqué commun Emmanuel Macron, Theresa May et Angela Merkel. « Nos gouvernements restent déterminés à assurer la mise en œuvre de l’accord et travailleront à cet effet avec les autres parties qui resteront engagées », disent-ils, en « maintenant les bénéfices économiques » au profit de la population iranienne.

 

Le président français, Emmanuel Macron, qui s’est entretenu en début de soirée avec ses homologues allemande et britannique, avait plus tôt affirmé que les trois pays européens voulaient « œuvrer collectivement à un cadre plus large » :


 

Tag(s) : #Etats-Unis, #Iran, #Union européenne
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