Image d'illustration : Emmanuel Macron et Sergio Mattarella se serrent la main en janvier 2018
RT en français
Emmanuel Macron a complimenté le président italien Sergio Mattarella après que ce dernier a convoqué Carlo Cottarelli, ancien haut responsable du FMI, pour former une équipe gouvernementale après la démission de Giuseppe Conte.
Le chef de l'Etat français a ainsi déclaré : «Je redis mon amitié et mon soutien au président Mattarella qui a une tâche essentielle à mener, celle de la stabilité institutionnelle et démocratique de son pays, ce qu'il fait avec beaucoup de courage et un grand esprit de responsabilité.»
Le locataire de l'Elysée a par ailleurs tenu à rappeler que «l'Italie [était] un partenaire important pour la France sur tous les sujets», soulignant tout particulièrement l'importance de Rome «pour les projets européens».
Il est inutile d'aller voter
Si Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement 5 étoiles, a déclaré vouloir la destitution du président, il a par ailleurs exprimé sa colère en ces termes : «Disons-le clairement qu'il est inutile d'aller voter, puisque les gouvernements ce sont les agences de notation, les lobbies financier et bancaire qui les font. Toujours les mêmes.»
De son côté, le leader de la Ligue, Matteo Salvini, a déploré une «occupation financière» de son pays : «L'Italie n'est pas un pays libre, c'est un pays occupé financièrement [...] par les Allemands, par les Français et par les bureaucrates de Bruxelles.»
Face au danger eurosceptique : «Monsieur Ciseaux» ?
Alors qu'il invoquait ouvertement l'euroscepticisme du potentiel futur ministre des Finances pour justifier son objection à la liste gouvernementale proposée par Giuseppe Conte, le président italien a donc décidé de rencontrer Carlo Cottarelli, connu pour avoir mené une politique d'austérité sous le gouvernement d'Enrico Letta en 2013. Carlo Cottarelli avait ainsi hérité des surnoms «Monsieur Ciseaux» ou «Monsieur Austérité» après avoir été aux manettes de la révision de la dépense publique italienne à cette époque.
Un tel choix devrait rassurer le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, qui s'inquiétait de «la stabilité financière de la zone euro» en raison de l'orientation économique annoncée par la Ligue et le Mouvement 5 étoiles.