par Jean LEVY
Ainsi Gérôme Cahuzac, a été condamné à une peine - deux ans de prison ferme - qui permet à l'ancien ministre PS du Budget à ne pas connaître la prison. Entré inquiet et tendu dans la salle d'audience, il en est ressorti ragaillardi et franchement hilare, tel que nous l'a montré la télé.
Ouf ! C'est qu'il craignait, le bougre, d'être embastillé...Et pour une peccadille : mettre son argent, à l'ombre ou plutôt au soleil d'un vert paradis fiscal, quel mal y-a-t-il à cela ? Certes, de mauvais esprits prétendent qu'ayant en charge le budget, et donc un oeil sur la fraude, un ministre ne devrait pas frauder lui-même.
Mais enfin, pourquoi chercher noise à notre Gérôme ? Il cherchait tout simplement à vérifier si ses propres services faisaient bien leur travail de contrôle. La preuve que oui, puisque la fraude a été découverte. Mais pourquoi livrer celle-ci à l'ennemi et non à son ministre ?
Tout vient de là ! La rumeur, les ennuis, la mise à l'écart, les poursuites.
Jérôme Cahuzac a eu très peur d'aller en prison, de connaître les murs humides des cachots. On le comprend et la justice également : si tous les amateurs de paradis fiscaux connaissaient Fleury-Mérogis, planquer son fric aux Bermudes ne serait pas une promenade de Santé, il faudrait au moins doubler la capacité carcérale de la France, et celle-ci n'en a pas les moyens.
Et quel drame pour l'économie : les banques, les grandes entreprises fermées pour détournement de fonds, le CAC 40 en grève, un déferlement de réfugiés milliardaires demandant asile au soleil des îles Caîman...
C'est pourquoi Cahuzac n'ira pas dormir à l'ombre.