But de Urtizberea lors de la demi-finale « zone occupée » de la Coupe de France de football 1940-1941 opposant les Girondins de Bordeaux (vainqueurs) au Football club de Rouen (4-2), le 2 mars 1941 au Parc des Princes. Photographie de presse pour le journal Le Matin, MRN. Sous l’Occupation, le sport, et le football en particulier, est loin de constituer une priorité dans l’esprit des Français marqués par la défaite et les vicissitudes de la guerre. Populaire, il constitue néanmoins un outil de propagande essentiel pour l’État français – qui s’attache à sculpter l’homme nouveau et à véhiculer une idéologie conforme à la Révolution nationale – comme pour les forces d’occupation qui entendent bien démontrer que la vie reprend son cours habituel.
Dans une France morcelée et sous contrôle, il est cependant difficile de circuler et d’organiser des rencontres « interzones » entre les quelques clubs engagés. Chacune des trois zones (occupée, non occupée et interdite) organise donc sa propre « coupe » et envoie son champion disputer une « finale » contre le vainqueur de l’autre zone. L’édition 1940-1941 de la Coupe de France de football sacre les Girondins ASP Bordeaux qui remportent – à l’issue de trois finales (contre le Red Star en zone occupée, contre le Toulouse football club en zone libre et enfin le Sporting Club fivois de Lille pour la zone interdite) – leur premier palmarès national. Pour en savoir plus sur l’histoire du club sous l’Occupation et les implications de la Charte du Sport établie par l’État français (fin de la professionnalisation, fusion des sociétés sportives, résistance au STO, interdiction des étrangers dans les clubs, notamment des réfugiés espagnols intégrés avant guerre), consultez notamment le site officiel des Girondins – Coupe de France 1941.
|