"Ca n'empêche pas, Nicolas"
Imaginons : un attentat terroriste à Kiev visant et tuant le président de la République, Petro Porochenko
Les autorités de l'Etat français et l'ensemble des médias n'auraient pas hésité : tous, d'une commune voix, accuseraient Poutine et la Russie de ce crime abominable.
Or, ce matin, l'assassinat à Donetsk d'Alexandre Zakharchenko, dirigeant de la République populaire autoproclamée de Donetsk ne choque guére radios, télés et journaux français. Au contraire, ceux-ci semblent s'offusquer de l'accusation faite par Moscou d'en rendre responsable le gouvernement ukrainien. ..
On mesure une fois de plus l'alignement idéologique -, un véritable réflexe pavlovien - de la classe dominante de notre pays sur les intérêts du camp impérialiste européen.
13 h30
Ni à 12h30 sur France Culture
Ni à 13 h sur France Inter
il n'est fait aucune mention de l'attentat terroriste qui a coûté la vie au dirigeant du Dombass, Alexandre Zakharchenko...Si le président de l'Ukraine, Petro Porochenko avait été la victime, Radio France aurait dénoncé les Russes et réclamé des sanctions contre Poutine !
C'est cela la liberté de l'information des médias de notre pays...
RT France
Andréa Kotarac, conseiller régional de la France insoumise, a côtoyé Alexandre Zakharchenko. Il estime que cet acte sur un représentant de Donetsk «aimé par le peuple» tourne une page dans l'histoire de ce conflit et redoute une escalade.
Alexandre Zakharchenko, dirigeant de la République populaire autoproclamée de Donetsk (RPD) dans l'est de l'Ukraine, a été tué par une explosion ce 31 août à Donetsk. Cet assassinat, dont la Russie tient l'Ukraine pour responsable, pourrait mener le conflit en Ukraine «vers l'une des voies qui est la pire», selon Andréa Kotarac, conseiller régional de la France insoumise en Auvergne-Rhône-Alpes, qui a côtoyé Alexandre Zakharchenko à Donetsk.
«Je crois que quand on tue le représentant de la République populaire de Donetsk, d'une des parties au conflit, un seuil non négligeable est franchi», s'inquiète-t-il, rappelant qu'Alexandre Zakharchenko était l'un des signataires des accords de Minsk en 2015 et que ceux-ci n'étaient pas vraiment respectés, Paris ayant notamment envisagé de vendre des hélicoptères de combat à Kiev.
Andréa Kotarac, au nom de la France insoumise, rappelle que Jean-Luc Mélenchon tire la sonnette d'alarme depuis plusieurs années quant à la question ukrainienne. «La question de la paix sur le continent devrait être posée aux européennes», estime-t-il.