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Nous sommes le 29 septembre 1938

COMMENTAIRE DE

"Ca n'empêche pas, Nicolas"

Aujourd'hui, Daladier, au nom de la France, et Neville Chamberlain, pour la Grande-Bretagne s'en vont à Munich auprès d'Hitler et de Mussolini, le dictateur italien, traiter avec l'Allemagne nazie des modalités d'application du plan allemand de dépeçage de la Tchécoslovaquie. 

La grande presse française applaudit, en faisant croire à ses lecteurs qu'il s'agit en premier de "sauver la Paix".

A quel prix et pour combien de temps ?

Céder la région des Sudètes à l'Allemagne, c'est lui offrir non seulement une province d'un Etat souverain, alors que celui-ci s'y refuse, mais c'est aussi démenteler les lignes de défense de ce pays et offrir ainsi l'accès libre de son territoire à l'envahisseur. Enfin, c'est abandonner l'alliance soviétique et les traités de défense qui auraient contraint l'Allemagne à combattre sur deux fronts,  à l'ouest et à l'est, solution militaire que Hitler sait qu'elle lui serait fatale.

Mais toutes ces considérations ne sont pas prises en compte par les gouvernements français et britannique : Représentant la bourgeoisie de leur pays, ils sont animés d'un anticommunisme forcené animé par esprit de classe. Entre soutenir Hitler dans sa conquête de l'Europe ou coopérer avec Staline, leur choix est fait. Paris et Londres espèrent détourner la Whermacht vers les riches plaines russes...

Pour obtenir l'adhésion de l'opinion française à leurs vues tout en masquant leurs véritables objectifs, les dirigeants français et britanniques jouent sur la corde du pacifisme de leurs peuples. Aussi Daladier et Chamberlain justifient leur démarche comme un sacrifice pour maintenir la paix à tout prix. 

Les deux gouvernements sont soutenus naturellement par les éléments ouvertement fascistes, qui ne cachent pas leur admiration pour les régimes totalitaires qu'ils voudraient établir en France.

Dans notre pays, à "gauche" et à "l'exrême-gauche" au sein de la CGt comme au Parti socialiste, des fractions se déchainent contre les communistes accusés avec violence de bellicisme.

En effet, ceux-ci, en tant que force organisée, appelent à la résistance et à la fermeté vis-à-vis de l'Allemagne hitlérienne. Chaque jour,  L'Humanité (et Ce Soir, en fin de journée), comme nos lecteurs peuvent le remarquer, appellent à ne pas céder à Hitler, la vraie solution pour imposer au dictateur d'abandonner ses objectifs belliqueux.

Mais, des hommes poltiques, surtout à Londres,du parti conservateur (auquel appartient Neville Chamberlain) s'élèvent contre la politique d'abandon : c'est le cas de Winston Churchill et d'Anthony Eden.

En ces derniers jours de septembre1938, se joue donc  le sort de l'Europe.

 

Tag(s) : #Histoire
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