Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Il y a 60 ans, le sang des Algériens coulait dans Paris..,   et Macron verse des larmes de crocodile,   par Jean LEVY

Macron en profite pour enfiler - pour un jour - son déguisement " de gauche" :
le locataire de L'Elysée vise obtenir un nouveau bail pour cinq ans, et cherche à glaner parmi ses opposants quelques voix supplémentaires...

Il tente ainsi de circonvenir à peu de frais le vote d'électeurs de "gauche", en célébrant la mémoire des centaines 'Algériens pacifiques manifestant contre le couvre-feu dont ils étaient l'objet, et massacrés à Paris le 17 octobre 1961, par la police de Papon.

C'était du temps de la guerre d'Algérie.  

Emmanuel Macron renouvèle son geste acompli en faveur du militant communiste Audin, enlevé, torturé et assassiné par les paras français.  

Macron solidaire des combattants de la cause anticoloniale ?

Comment le croire alors qu'il poursuit son intervention militaire au Mali, pour tenter de protéger les intérêts économiques de la caste financière qui l'a porté au pouvoir ?

Jean LEVY

 

 

Parmi les "Unes" des quotidiens parsiens le 18  octobre 1961...

 

Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d'Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé par le Gouvernement de l'époque dont le Premier Ministre Michel Debré hostile à l'indépendance de l'Algérie et le Préfet de Police Maurice Papon sous ses ordres. Ils défendaient leur droit à l'égalité, leur droit à l'indépendance et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés - notamment par la "force de police auxiliaire" - ou, pour nombre d'entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d'une violence et d'une brutalité extrêmes des forces de police.

57 ans après, la Vérité est partiellement en marche. Cependant, la France n'a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu'elle a menées, - en particulier la Guerre d'Algérie - non plus que dans le cortège de drames et d'horreurs qu'elles ont entraînés, comme ce crime d'Etat que constitue le 17 octobre 1961. Le 17 octobre 2012, le Président de la République (François Hollande) avait certes fait un premier pas important, en déclarant : "Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l'indépendance ont été tués lors d'une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes."

Mais le terme de crime n'est pas repris, et la responsabilité, sous entendue, n'est pas clairement définie. Nous demandons une parole claire aux autorités de la République, au moment où certains osent encore aujourd'hui continuer à parler des "bienfaits de la colonisation", à célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République, à "honorer" les criminels de l'OAS.

Dans ce domaine, il est donc nécessaire que des mesures significatives soient prises :

-Que la lumière soit faite sur les soi-disant « retours vers leurs douars d'origine » des algériens survivants du 17 octobre envoyés en fait dans des camps de la mort de l'Algérie coloniale.

-Que la création d'un lieu de mémoire voué à cet évènement, demandée dans la résolution votée par le Sénat en octobre 2012 qui reconnaissait elle aussi ce massacre, soit rapidement mise en œuvre par les autorités de l'Etat, de la Ville de Paris et la Région Ile-de-France.

-Pour être fidèles à leur mission scientifique, les historiens ont besoin de pouvoir accéder librement aux archives, échapper aux contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et travailler ensemble, avec leurs collègues algériens

 

Ce n'est qu'à ce prix que pourra disparaître la séquelle la plus grave de la Guerre d'Algérie, à savoir le racisme, l'islamophobie dont sont victimes aujourd'hui nombre de citoyennes et citoyens, ressortissants d'origine maghrébine ou des anciennes colonies, y compris sous la forme de violences policières récurrentes, parfois meurtrières.

On ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations. Après plus d'un demi-siècle, il est temps :

 

-Que l'Etat français

reconnaisse sa responsabilité dans le système de torture généralisée et  l'internement arbitraire, pendant la Guerre d'Algérie, d'Algériens dans des camps.

 la liberté d'accès aux archives soit effective pour tous, historiens et citoyens.

-Que la recherche historique

sur ces questions soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant.

 

DE L'USAGE DE LA POLICE

 

Réflexions de  "Ca n'empêche pas Nicolas" :

L'histoire nous apprend que les gouvernements en place utilisent toujours la police comme une milice soumise aux intérêts du capital.

C'était vrai sous la Troisième République où les "forces de l'ordre" interviennent toujours contre les travailleurs en lutte, comme le 30 novembre 1938 lors de la grève générale décidée par la CGT, et participent, dès l'automne 39, à la traque des militants communistes, pourchassés pour "activité antinationale";  Quelques mois plus tard, ceux-ci seront fusillés par les Allemands pour faits de résistance... Ces mêmes policiers effectueront les raffles de juifs qui conduiront ceux-ci du Vel d'Hiv à la déportation et aux camps de la mort, tout en pourchassant,  aux ordre de l'Occupant; les patriotes de la Résistance.

Sous la Quatrième République, comme sous la Cinquième, les forces de police seront utilisées par le pouvoir au service du patronat.dans les mouvements sociaux, et contre les résistants algériens du FLN, comme le 17 àctobre 1961, à l'égard des milliers d'ouvriers désarmés, protestant contre le couvre-feu dont ils sont alors victimes. Ils seront par centaines tués par la police..

Comment s'étonner que celle-ci obéisse aujourd'hui aux ordres du président de la République, Emmanuel Macron, et de ses ministres dans la répression sanglante des gilets jaunes, massivement gazés, éborgnés par les flash back ?

"Ils sont bien obligés de répondre aux ordres, c'est leur boulot !" expliquent les tenants de l'ordre établi. Et pourtant, des voix s'élèvent dans la police pour dénoncer comme responsables la hiérarchie policière.

C'est ainsi que des syndicats de CRS stigmatisent les violences faites aux pompiers manifestant massivement leur colère à Paris ces jours derniers...La solidarité de l'uniforme ? A moins que cela soit le début d'une solidarité de fonctionnaires soumis aux mêmes effets de la politique macronienne, et ceci,  dans le cadre d'un rejet populaire et massif du président de la République et de sa politique...

Manifestation dimanche 17 octobre 2021

à 15h, du cinéma REX au pont Saint-Michel à PARIS

Associations :

17 octobre contre l’oubli, ACDA, APCV (Agence de Promotion des Cultures et du Voyage), Association de Jumelage Rennes-Sétif, ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France), Au nom de la mémoire, CCAF PACS (Comité de Citoyens Algériens en France pour une Assemblée Constituante Souveraine), CEDETIM (Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale), collectif du 17 octobre 1961 Marseille, Comité Adama, Collectif Faty KOUMBA (Association des Libertés, Droits de l’Homme et non-violence), CRLDHT (Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie), CVPR PO (Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient), D’ailleurs Nous Sommes d’Ici 67, Debout l’Algérie, Femmes Plurielles, FTCR (Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives), Graines Pop Des Luttes, Institut Mehdi Ben Barka – Mémoire Vivante, Inter réseau – Mémoires Histoires, ITS (Institut Tribune Socialiste – histoire et actualité des idées du PSU), LDH (Ligue des Droits de l’Homme), Le Mouvement de la Paix, Les Oranges, les Oranges Épinay, Les Oranges Montreuil, MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), Per a Pace (Association corse), Réseaux d’Entraide Vérité et Justice, SOS Racisme, Vies Volées

Organisations Syndicales :

FSU (Fédération Syndicale Unitaire), MNL (Mouvement National Lycéen), SNES (Syndicat National des Enseignements Secondaires), Solidaires (Union Syndicale Solidaires)

Partis Politiques :

EELV (Europe Écologie Les Verts), ENSEMBLE !, Génération·S, La Jeune Garde (Lyon Marseille Paris), LFI (La France Insoumise), NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), PG (Parti de Gauche), PEPS (Pour une Écologie Populaire et Sociale), UCL (Union communiste libertaire)

27 septembre 2021

Nous attendon toujours la vérité sur ce massacre des Algéries par le préfet de polide Papon, au nom du  gouvernement français et la mise en cause de celui-ci pour son silence complice

Tag(s) : #Histoire
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :