Sur leurs pancartes, les reraités brandissent la menace de riposter dans les urnes. © Radio France - Salomé Lhommedet
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Retraités de la SNCF, des hôpitaux, de la police, ou encore anciens exploitants agricoles se sont retrouvés devant la préfecture de Limoges ce jeudi pour dénoncer "l'attaque sans précédent" dont ils s'estiment victimes avec les choix budgétaires du gouvernement. En ligne de mire : la hausse de la CSG, les pensions bloquées cette année et revalorisées à un niveau bien inférieur à l'inflation pour les 2 ans à venir. "Au total je perds environ 60 euros par mois" estime Gilles, 64 ans, qui a pourtant voté pour Emmanuel Macron à l'élection présidentielle et qui se sent "cocu".
Quel que soit le parti politique, la situation empire estime pour sa part Bernard, retraité de la fonction publique. "J'ai 75 ans et c'est la première fois de ma vie que je manifeste. On est enfoncés de plus en plus !". A titre personnel, il reconnait qu'il n'est pas à plaindre, mais il a tenu à venir pour tous ceux qui sont moins bien lotis et qui "galèrent" pour boucler les fins de mois. Comme beaucoup d'autres dans le cortège, il ne se fait pas beaucoup d'illusions sur l'impact de cette mobilisation. "On n'a pas d'espoir que ça change, mais _on ne peut pas rester les bras croisés et se faire taper dessus_" renchérit Gilles.
Les agriculteurs retraités rejoignent le mouvement
La détermination est la même derrière la banderole de l'association des retraités agricoles de la Haute-Vienne qui n'avait pas participé aux précédentes journées de mobilisation. Pour ces anciens exploitants agricoles, les pensions sont particulièrement basses. "Nos retraites sont parfois en-dessous du seuil de pauvreté et beaucoup de veuves ou de personnes seuls sont dans des situations très critiques." Pire, aux mesures gouvernementales s'ajoute l'augmentation du prix des carburants, qui accentue encore les difficultés. Pour lui "la situation est intenable. Nos réserves sont épuisées et _on va finir par s'énerver, se révolter vraiment_" Il conseille d'ailleurs aux députés de bien surveiller leurs permanences dans les prochaines semaines...