
gilet jaune et militants de la CGT échangeant sur un barrage ce jeudi 22 novembre
Vous avez vu la présentation "objective" des médias : soit la CGT se rallie, rejoint ... soit comme dans le sous-titre du JT de la 2 elle est FACE aux gilets jaunes.
Serai-il qu'ils craignent un côte à côte ?
Agir réellement pour la convergence des
luttes
L'actuel mouvement dit des « gilets jaunes » est un incontestable mouvement populaire de contestation de la politique menée par le pouvoir macronien.

Car au-delà de la diversité et d'une certaine confusion des revendications c'est le caractère de classe et d'injustice de cette politique qu'il remet en cause de manière forte et originale, ressemblant par là-même à ce qui s'est exprimé dans le pays en mai 2005 débouchant sur un non de classe au projet de constitution européenne.
Pour le mouvement syndical et la CGT il ne s'agit pas de rejoindre ce mouvement, de le récupérer ou de se mettre à sa remorque.
D'autant que - trait régressif et de prévalence de l'idéologie dominante valorisé par les médias mainstream - il refuse avec vigueur toute intervention syndicale ou politique.
Mais il ne s'agit certainement pas non plus de dénigrer un mouvement populaire soutenu en premier lieu par les classes populaires ni de le laisser en proie à toutes les tentatives de diversion et notamment celles de l'extrême-droite.
Ce dont il s'agit c'est de faire faire un bond en avant à la convergence des luttes en mettant en avant la cohérence d'une plate-forme revendicative qui remette en cause radicalement la cohérence réactionnaire et globale de l'entreprise macronienne. Au service du MEDEF et entièrement cadrée par les directives européennes, et donc dans un premier temps de mettre un coup d'arrêt à cette véritable agression sociale !
Ainsi que le propose par exemple l'Union locale de Tourcoing comme d'autres structures de la CGT il s'agit entre autre :
-
de dénoncer la politique fiscale de classe du gouvernement Macron qui exonère toujours plus les riches et les grosses entreprises et frappent toujours plus les classes populaires notamment par le biais des impôts indirects.
-
de mettre en avant l'exigence d'une augmentation générale des salaires et pensions.
- de dénoncer l'alibi mensonger d'une taxation écologique punitive en exigeant la taxation du kérosène aérien, et d'exiger le déploiement de transports en commun visant à la gratuité, le ferroutage pour le transport de marchandises, l'abandon de la contre-réforme et de la privatisation de la SNCF, le maintien de toutes les lignes dans les régions ...
- d'en finir plus généralement avec la destruction des services publics en matière de santé, des postes … avec les privatisations prévues sur le modèle scandaleux de la privatisation des autoroutes ...
-
…
Les actuelles propositions confédérales (une initiative le 1er décembre), le refuge derrière la présence dans le mouvement de l'extrême droite ne sont pas à la hauteur de l'enjeu et ne correspondent pas à la situation!
Il convient donc plutôt comme vient de le faire la CGT Total de La Mède de « donner de l'air » au mouvement en appelant à l'action et à la grève partout où cela est possible sur la base des revendications communes aux salariés, aux précaires et de faire progresser la conscience de la communauté des intérêts des couches populaires et des classes moyennes menacées de déclassement.
Le Front Syndical de Classe
22 novembre 2018
SOURCE : Le Figaro
Le dépôt pétrolier de La Mède (Bouches-du-Rhône) était paralysé jeudi par une grève à l'appel de la CGT, plusieurs salariés grévistes occupant le rond-point d'accès à la plateforme Total, déjà bloqué par des "gilets jaunes", a-t-on appris de source syndicale.
La direction de la plateforme, jointe par l'AFP, n'était pas en mesure en début de matinée d'évaluer l'impact de la grève sur le fonctionnement de l'entreprise qui compte quelque 330 salariés.
Selon Fabien Cros, élu CGT, la grève de 24 heures reconductible, est suivie par 87% des salariés postés jeudi matin. "Des négociations salariales annuelles de branche se sont ouvertes aujourd'hui. C'est un jour de mobilisation sur tous les sites face aux menaces de suppressions d'emplois", a-t-il déclaré à l'AFP.
"Aucun produit pétrolier n'entre ou ne sort du dépôt", a-t-il encore affirmé, précisant que quelque 150 grévistes CGT distribuaient des tracts sur le rond-point d'accès au site, où une cinquantaine de "gilets jaunes" ont installé depuis plusieurs jours un barrage filtrant.
Toutefois la CGT s'est défendue d'avoir rejoint les gilets jaunes même si les revendications sur le pouvoir d'achat sont les mêmes. "On n'oppose pas les luttes, tout est bon contre Macron. Il y a un ras-le-bol total", a indiqué un gréviste CGT sur place, joint par téléphone.