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22 novembre 2018-Rouen : manifestation des avocats dans la cour du palais de justice / © Photo : Jean-Baptiste PATTIER / France 3 Normandie
Après les manifestations des blouses noires, des gilets jaunes et des blouses blanches, voici celle des robes noires.
Mobilisés ce jeudi (22 novembre 2018), les avocats du barreau de Rouen, comme ailleurs en France, expriment leur inquiétude et leurs préoccupations concernant la réforme de la justice. Après un rassemblement devant le palais de justice, les avocats rouennais ont entamé leur journée de "grève" qui comprend "le renvoi de toutes les affaires, la suspension des désignations par le bâtonnier et pas de participation aux consultations de toute nature"
Concernant ce "projet de loi de programation2018-2022 et de réforme pour la justice" les avocats du barreau de Rouen sont notamment préoccupés par "le projet de tribunal criminel départemental au détriment du jury populaire, l'augmentation des délais de garde à vue et le renforcement des pouvoirs du Parquet, sans contrepartie pour les droits de la défense, la généralisation du numérique dans l'accès et le traitement des procédures au quotidien sans véritables garanties pour les justiciables".
D'autres points, un peu plus techniques comme "la nouvelle procédure d'injonction de payer centralisée" ou la question des pensions alimentaires avec une "déjudiciarisation de la révision des pensions alimentaires au profit des CAF" sont mis en avant par les manifestants qui redoutent, au final, "une atteinte directe aux droits des justiciables et au principe d'une justice de proximité".
Marie Camail, avocate au barreau de Rouen, explique en quoi cette réforme risque de mettre de côté une partie de la population et de faire une justice au rabais.
