Face au mouvement des Gilets jaunes, le président de la République est contrait de faire référence à la Révolution française et au destin de Louis XVI - Le commentaire de Jean LEVY

Ca n'empêche pas, Nicolas :

Faut-il que l'idée de révolution hante nos "élites" pour que le président de la République soit lui-même amené à faire le lien entre la situation actuelle avec l'impact des Gilets jaunes sur la société française, et la Révolution de 1789. 

Et naturellement, pour conjurer le sort qui fut alors réservé au souverain, Emmanuel Macron reprend les idées de nobles et de grands bourgeois de l'époque, regrettant que le Roi n'ai pas suivi la stratégie des souverains britanniques, d'accepter des réformes de façade en lien avec la bourgeoisie pour perpétuer l'essentiel du pouvoir des classes dominantes.

Les propos présidentiels, tenus devant les représentants de sa classe,  les 150 oligarques du monde entier reçus au chateau de Versailles, donnent du poids à cette référence historique.

Emmanuel Macron oublie la séquence où Louis XVI, se coiffant du bonnet  rouge, feint de partager les doléances des sans-culotte, tout en faisant appel au régiment du Royal Allemand et à ceux des Gardes suisses pour mâter la Révolution, avant de rechercher auprès des souverains européenns l'appui militaire contre les Patriotes ...Ceux-ci ont compris alors la félonie du Roi, sa trahison et celle des aristocrates. C'est alors qu'ils ont fait justice .

Une leçon pour le président de la République ?

Jean LEVY

RT France 

Lors de son discours devant plus de 150 chefs de grandes entreprises à Versailles, Emmanuel Macron a livré une analyse historique : si Louis XVI et son épouse ont fini guillotinés, c'est parce qu'ils n'avaient assez réformé la France.

Alors que le président de la République, Emmanuel Macron, recevait plus de 150 patrons de grandes entreprises au château de Versailles le 21 janvier, jour anniversaire de l'exécution du roi Louis XVI, il a fait le parallèle entre la situation d'alors et celle d'aujourd'hui.

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Evoquant le couple royal au destin tragique, il a affirmé : «S'ils ont connu une telle fin, c'est parce qu'ils ont renoncé à réformer.» C'est donc le refus du roi Louis XVI d’embrasser les réformes qui aurait conduit à sa décapitation il y a exactement 226 ans, a estimé le locataire de l'Elysée.

Le chef de l'Etat a ainsi repris à son compte la comparaison entre le contexte politique actuel – la mobilisation des Gilets jaunes contre l'exécutif – et les événement qui mirent fin à l'Ancien régime, à l'instar de certains membres de l'opposition.

Des gens qui contribuent, qui paient des impôts mais qui ne voient pas de progrès pour eux-mêmes

Environ 150 cadres, dont les PDG d'Uber, JPMorgan Chase ou encore Coca-Cola avaient répondu présent à Versailles. Des décisions d'investissements représentant plus de 600 millions d'euros ont été dévoilées à l'occasion de ce sommet «Choose France», le deuxième du quinquennat Macron.

L'ancien ministre de l'Economie, de l'industrie et du numérique de François Hollande a notamment assuré aux dirigeants qu’il ne «reviendrait pas» sur ce qui a été fait «au cours des 18 derniers mois», à savoir notamment des réformes du travail et de la fiscalité décriées par les Gilets jaunes. Le président de la République a, à cette occasion, livré son analyse sur le profils des membres de cette mobilisation : «Des gens qui contribuent, qui paient des impôts mais qui ne voient pas de progrès pour eux-mêmes.»

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