Chers collègues,
Nous sommes mobilisés contre la réforme Blanquer qui consiste en deux mots à casser le service public de l'éducation tout en dégradant considérablement notre statut et nos conditions de travail.
Simultanément se développe un mouvement social inédit en France depuis le mois de novembre 2018, le mouvement des « Gilets Jaunes » qui est devenu une révolte sociale d'ampleur nationale pour exiger une augmentation significative du pouvoir d'achat, notamment celui des pensions et des bas salaires, et une limitation de la prédation des riches sur la société et des cadeaux fiscaux à leur intention.
Les salaires font partie des revendications des enseignants et des autres fonctionnaires qui ont perdu par le gel du point d'indice au moins deux mois de pouvoir d'achat depuis vingt ans. Mais cette revendication pour le moment passe au second plan, après la lutte conte la réforme Blanquer, et je pense qu'au vu de la situation il faut inverser les priorités pour converger avec le puissant mouvement social en cours.
Dans la lutte pour le salaire nous pouvons intégrer aussi la revendication de la suppression du jour de carence, et des heures supplémentaires imposées.
Les enseignants peuvent en y participant renforcer la grève générale illimitée proposée à partir de la journée d'action du 5 par une partie significative de la CGT et du mouvement des GJ, et obtenir pour eux-même une victoire sur la question des salaires. Si le pouvoir est conduit à reculer sur cette question, il perdra du même coup la capacité politique de continuer d'avancer dans ses contre-réformes, dans l'éducation ou sur les retraites.
Les enseignants doivent donc à mon avis participer à la grève générale interprofessionnelle dès le 5 février, et à la lutte prolongée qu'elle commence.
C'est pourquoi je proposerai cette motion en AG.
GQ,
webmaster de Réveil Communiste,
syndiqué SNES, en son nom personnel,
27 janvier 2019