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Saint Just : près de 6000 habitants, une bourgade tranquille !
 
Et POURTANT !
Il n'y a pas que dans les grandes villes que le mouvement exprime sa force.
D'autant que le secteur et les communes environnantes est fortement marqué par la misère et la désertification rurale : fermeture de magasins, départ des services publics et des services tout court ...
 
Pas de possibilité par exemple d'un rendez-vous chez un des trois dentistes du bourg ... si on ne fait pas déjà partie de la clientèle habituelle !

Depuis le 17 novembre le rond-point donnant accès au centre commercial est régulièrement occupé tous les samedi et le dimanche matin par plusieurs dizaines de Gilets jaunes.
Dans la diversité des opinions qui traversent le pays.
 
Durant quelques semaines le rond-point avait été quelque peu délaissé au profit de rassemblements plus centralisés comme à Chantilly, Compiègne ou Beauvais la semaine dernière.
 
Ce samedi 23 février il s'agissait de bien marquer que le mouvement des Gilets jaunes entendait à nouveau réinvestir le rond-point de sa forte présence.
En contact direct avec les Saint-Justois qui n'ont pas lésiné quant à leur soutien durable au mouvement; cela de diverses manières : klaxon complice, participation financière, dons  de vivres " pour que vous que vous teniez le coup ! " comme plusieurs l'ont exprimé !
 
Ce réinvestissement ostentatoire des lieux a répondu de la part des Gilets jaunes de cette agglomération à une perception claire des enjeux du moment : face à l'offensive du pouvoir et des médias de salir, de diviser et de jouer sur la confusion  il s'agit de conforter les liens avec la population, de réaffirmer les objectifs revendicatifs primordiaux (pouvoir d'achat, justice fiscale, RIC ...).
 
C'est à ces fins qu'a été prise la décision actée illico de construire un abri matérialisant l'inscription dans la durée de cette présence hebdomadaire.
Abri ( "Maison du peuple" ?) servant de lieu de rencontre et de décision par exemple tous les mercredi en soirée.

 

 

 

 

C'est donc à présent chose faite : de quoi donner le bourdon à Macron, sa clique et ses chiens de garde qui partout clame que le mouvement s'essouffle et qu'il croit pouvoir ainsi agir à sa guise pour poursuivre et aggraver sa politique de casse !
Ici comme ailleurs les Gilets jaunes n'entendent pas lâcher et le pouvoir ne doit pas se faire d'illusion : toute tentative de contournement de la colère et des exigences populaires se heurtera à une résistance et une contre-offensive d'autant plus forte.
 
Le mouvement semblant de plus en plus prendre en compte les nécessités d'une convergence des luttes comme en attestent plusieurs expériences récentes, le contact, l'action commune avec les syndicats, avec les bases combatives de la CGT notamment.
 
Les préventions, le rejet des organisations semblant en de nombreux points où les syndicats sont allés au devant du mouvement (ce fut le cas la semaine dernière à Beauvais de la part de l'union locale CGT de Compiègne) céder la place à des échanges fructueux et à des actions communes.
 
Preuve s'il en fallait de la nocivité intrinsèque de la politique de ce pouvoir, dans cette même commune, en ce moment même,  le collège Louise Michel de 600 étudiants est frappé par la suppression d'une classe et celle de plusieurs enseignants.
Mais dans ce cas aussi une forte résistance s'organise, sans lien apparent avec le mouvement des Gilets jaunes; situation  qui à sa manière souligne l'impérieuse nécessité d'une convergence des luttes pour contraindre le pouvoir à renoncer à sa politique SUR TOUTE LA LIGNE.
 
Pour faire pression sur les décideurs, dès ce lundi 25 une course relais de plus de 30 kilomètres (de Saint Just en Chaussée à l'Inspection académique de Beauvais) est organisée par les parents d'élèves, soutenue par le PCF :
 

Et sur le site de lutte du collège on retrouve ce cinglant rappel aux autorités académiques :

NON monsieur Macron le mouvement ne s'essouffle pas, il s'ancre dans la profondeur des exigences démocratiques de notre peuple,  et si vous comptez sur le découragement et la lassitude, sur l'espoir que les violences de vos casseurs et de vos policiers , l'enfumage de votre "grand débat" vont retourner l'opinion l'avenir risque de vous réserver bien des surprises !

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