Contribution de François MAIREY-ROUVELOUP
Parue le 21 février 2019, dans la rubrique Place Publique (en dernière page) du forum du quotidien régional L’Echo, édité à LIMOGES, dont la diffusion s’étend sur la Région Limousin plus une partie du sud Berry et du Périgord.
L’ECOLOGIE : NOUVEL OPIUM DU PEUPLE
Jadis, jusqu’à l’antépénultième siècle, la Religion servait à asservir le peuple majoritairement rural.
Les servants de cette religion, les prêtres, inculquaient aux masses la crainte de l’au-delà. Chacun devait croire à l’enfer et/ou au paradis. Le peuple devait obéïr à ses maîtres qui détenaient les pouvoirs économiques et politiques. D’où l’expression promue par le père Marx de «Religion opium du peuple».
Parmi, les opiacés qui endorment le peuple, - en référence au fameux « panem et circenses » du poète latin Juvénal -, il y a aussi le sport, songeons notamment au football, qui a connu sa grand-messe avec le Mondial en Russie.
Mais la super invention qui pourrit de plus en plus la vie des citoyens est l’écologie qui se veut la nouvelle religion qui doit guider le peuple.
Comme on culpabilisait jadis les hommes avec la notion de péché, aujourd’hui nous devons être convaincus que nous péchons contre la nature. Il y eu la peur millénariste à l’approche de l’an 1000, aujourd’hui un Hulot prêche en appelant à la peur de la fin du monde, ce qui ne l'empêche pas de posséder une flotte de 8 véhicules à moteur polluants d'une valeur de 100 000 €, telle que cela ressortait de sa déclaration de patrimoine réglementaire quand il était ministre.
Surtout, il convient de culpabiliser les personnes sur leur façon de vivre. Si elles consomment sans scrupule, elles sont censées nuire à l'avenir de leurs enfants en vivant à crédit. Consommer du diesel ou de l'essence c'est rejeter du CO2 et empoisonner les gens en ville. Mais en France on émet deux fois moins de CO2 que l'Allemagne qui utilise de la lignite servant au fonctionnement des centrales thermiques quand son grand parc d'éoliennes fait la grève du vent.
On pratique une pédagogie totalitaire : il faut veiller à bien trier ses ordures personnelles, réduire sa consommation d'eau, se chauffer moins, manger moins de viande etc.
Chacun doit tout faire en songeant à «l'avenir de la planète». On doit être un «éco-citoyen». L'économie doit être «durable» et « soutenable ».
Bien entendu, toutes ces objurgations s'adressent au «vulgum pecus», aux «gilets jaunes», à 80 % de la population. Car évidemment de tels conseils ne concernent pas ceux qui peuvent payer deux repas 200 € sans le vin.
Les un pour cent qui concentrent les richesses du monde se foutent éperdument de l'avenir de la planète ; la jet-société et les bobos voyageurs peuvent utiliser sans frein du kérosène détaxé.
La pollution et la malbouffe tuent, nous serinent chaque matin les médias.
Mais ils occultent la pauvreté et les suicides découlant de l'austérité instaurée par L'Union européenne en Gréce, au Portugal et en France, etc.
L’ultra libéralisme tue.