Dans un très long entretien vidéo de plus d’une heure, François Boulo, figure médiatique des Gilets Jaunes (et avocat de formation) revient, avec son éloquence et son argumentation implacables, sur les origines de son engagement, sur le grand débat national orchestré par le chef de l’Etat, les revendications qu’il porte depuis le début ainsi que l’Union européenne qu’il juge être un péril pour la France et enfin la répression policière de l’Etat qu’il juge « autoritaire ».
« Les gens se sont sentis trahis depuis quarante ans et aujourd’hui, ils ne souhaitent plus être dépossédés de leur pouvoir de décision individuel », c’est en ces termes que François Boulo lance cet entretien dans les locaux de Putsch. Il est depuis quelques semaines sollicité massivement par de nombreux Gilets Jaunes et notamment Eric Drouet pour devenir porte-parole national des Gilets Jaunes.
Lorsqu’on lui pose la question, François Boulo répond sans détour : « Je suis touché par cette reconnaissance et j’en suis flatté. Cependant, le pouvoir exécutif ne veut rien entendre. Il ne veut pas dialoguer, ni négocier. La question qui se pose à cela : est-ce utile ? A ce jour, je suis porte-parole à Rouen et je bénéfice d’une tribune médiatique pour m’exprimer. Et s’il devait y avoir des porte-parole, il faudrait en réalité un collectif car l’une des forces du mouvement est d’avoir fait émergé plusieurs voix qui permettent de rassembler et de fédérer ».