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"Train des primeurs " Perpignan-Rungis, en passe d'être supprimé pour le remplacer par des dizaines et des dizaines de camions sur nos routes : ils ont bonne mine de se faire les champion de l'écologie !

Le Parisien : « Train des primeurs » Perpignan-Rungis : les communistes mettent la pression

La suppression de la ligne reporterait le convoi de 130 000 tonnes de marchandises par an sur les routes. Ainsi, près de 60 à 80 camions feraient le trajet quotidien en lieu et place du train.

Rungis, ce jeudi matin, devant la gare de fret du marché. Un wagon réfrigéré du train des primeurs, dont la ligne est menacée. LP/ Bartolomé Simon

Inquiets de la possible disparition de la ligne, les élus communistes se sont réunis à Rungis en compagnie de Ian Brossat. Une réunion sur le sujet aura lieu au Ministère des Transports ce vendredi.

 
On distingue à peine les pictogrammes de fruits et légumes sur ses parois. Ses poignées sont parfois rouillées, et certaines parties intérieures enfoncées. Pourtant, c’est bien ce train qui convoie chaque jour près de 600 tonnes de fruits et légumes entre Perpignan et Rungis. Il pourrait, si aucun accord n’est trouvé entre la SNCF et ses transporteurs, disparaître fin juin.

La raison ? Ses wagons réfrigérés, usés, doivent être intégralement remplacés. Un coût trop élevé pour les transporteurs. La suppression de la ligne reporterait le convoi de 130 000 tonnes de marchandises par an sur les routes. Ainsi, près de 60 à 80 camions feraient le trajet quotidien en lieu et place du train.

 

Mais le président (PCF) du conseil départemental du Val-de-Marne, Christian Favier, a tenu à réaffirmer dès ce jeudi à Rungis sa forte opposition à la suppression du train. A ses côtés figuraient des élus, des membres de la CGT et un représentant du MIN. Mais aussi Fabien Roussel, député du Nord et secrétaire national du PCF et Ian Brossat, le candidat du parti aux élections européennes. Car la disparition de la ligne Perpignan-Rungis mettrait à mal le projet d’autoroute ferroviaire Barcelone-Rungis. Et donc une ambition à l’échelle du continent.

« On a un modèle économique fiable »

Le rendez-vous se situait symboliquement à la gare de fret du MIN. C’est pour cette gare qu’en 2010, le département avait investi près de six millions d’euros sur les vingt que nécessitait sa modernisation. Pour aujourd’hui seulement un train : celui menacé. « On marche sur la tête », dénonce Christian Favier, qui se plaint d’une décision « sans concertation ».

Pour tenter de sauver la ligne, le patron du Marché national d’intérêt (MIN) de Rungis, Stéphane Layani, a annoncé vendredi dernier un apport de 300 000 euros. De quoi louer l’espace ferroviaire un an supplémentaire. Mais c’est une solution à très court terme.

Car le changement intégral de wagons, au cœur du dossier, nécessite 25 millions d’euros. Elle sera au cœur des discussions de vendredi. « Il s’agit d’un investissement sur 40 ans », souligne Fabien Roussel. « On a un modèle économique fiable, insiste Pascal Savoldelli, sénateur (PCF). Supprimer cette ligne serait absurde ».

 

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Tag(s) : #Ecologie, #Profit
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