Près de 400 "gilets jaunes" dans les rues du centre-ville de Caen (Calvados) en ce 32e samedi de mobilisation, samedi 22 juin 2019. / © Matthieu Bellinghen / France 3 Normandie
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Samedi 22 juin 2019, 32e samedi de mobilisation des "gilets jaunes", les manifestations sont interdites par le préfet du Calvados. Pourtant, une centaine d'entre-eux (voir plus haut) ce sont retrouvés dans le centre-ville de Caen.
En fin de journée, 7 personnes ont été interpellées et 2 blessés sont à déplorer.
Les manifestations sont prohibées, samedi 22 juin 2019, en ce 32e samedi de mobilisation des "gilets jaunes". La préfecture du Calvados les interdit "dans le centre-ville de Caen, au rond-point bleu à Ifs et au rond-point Lazzaro à Colombelles", selon un communiqué publié jeudi 20 juin 2019.
Pourtant, ce samedi après-midi, une centaine de "gilets jaunes", près de 400 selon certains témoignages, 160 selon la préfecture du Calvados, ce sont réunis dans le centre-ville de Caen : "160 personnes ont manifesté en centre-ville de Caen enfreignant ainsi l’arrêté préfectoral interdisant toute manifestation revendicative au sein d’une partie du centre-ville" annonce-t-elle dans un communiqué.
Partis du château de Caen, ils se sont ensuite dirigés vers les rues du centre-ville avec un slogan "Macron démissionne!".
D'abord calme, le cortège s'est agité, bousculant des barrières de chantiers.
Réunis devant la préfecture aux alentours de 16 heures, les forces de l'ordre ont effectué des tirs de gaz lacrymogène à l'encontre des manifestants, après avoir donné l'ordre de partir : "des projectiles divers (engins pyrotechniques, bouteilles en verre et pierres) ont été lancés en direction des forces de l’ordre dans le secteur de la Préfecture nécessitant de procéder à la dispersion des émeutiers" explique la préfecture dans son communiqué.
Les manifestants sont désormais une cinquantaine à arpenter les rues du centre-ville. Certains ont tenté de mettre le feu à des poubelles.
En fin de journée, 7 personnes ont été interpellées et 2 blessés légers sont à déplorer : une manifestante et un membre des forces de l'ordre.