
Une marche pour le climat et la justice sociale a lieu à Bayonne où plusieurs centaines de manifestants ont brandi des portraits officiels d'Emmanuel Macron qu'ils ont décrochés des mairies de France.
Une manifestation rassemblait ce 25 août matin à Bayonne quelques centaines de manifestants anti-G7 «pour le climat et la justice sociale». Particularité de cette nouvelle mobilisation : les manifestants ont brandi des portraits du président Macron décrochés depuis des mois dans des mairies.
Sous le slogan «Climat et justice sociale: Macron décroche, décrochons-le !», cette «marche des portraits», est organisée par les mouvements alternatifs et écologistes ANV COP 21, Alternatiba et Bizi, ces deux derniers d'origine basque. Elle se veut «100% non-violente et à visage découvert», selon les organisateurs.
« Nous sommes tous décrocheurs de portraits » scandent les manifestants #MarcheDesPortraits #bayonne
Dans les rues étroites du centre de Bayonne, des militants ont donc déambulé en brandissant des portraits du chef de l'Etat, tête en bas, scandant «on est plus chauds que le climat» ou «et un, et deux, et trois degrés, c'est un crime contre l'humanité», en allusion au réchauffement climatique.
Marche des portraits en cours dans le Vieux Bayonne. Tous n’ont pas encore déballé leur portrait.
Beaucoup de manifestants portent aussi des paquets semblant emballer un portrait présidentiel, sur lequel est écrit en français, anglais, espagnol ou basque «Climat, justice sociale, où est Macron?»
« On est plus chaud que le climat » scandent les militants #bayonne #antig7 #MarcheDesPortraits
Répondant au reporter de RT France Lucas Léger, Raphael Pradeau, porte parole d'Attac, estime que le président est le «champion du blabla» qui fait de «beaux discours sur l'Amazonie qui brûle mais en fait il mène des politiques qui mènent exactement aux conséquences qu'il dénonce».
Emmanuel Macron est le "champion du blabla" au lieu d'être le "champion du climat" selon @raphpradeau d'@attac_fr, présent lui aussi à la marche des portraits. Il dénonce par ailleurs les poursuites engagées contre les militants décrocheurs.
Le 23 août, à la veille du G7, un portrait du chef de l'Etat a été décroché dans la mairie d'un petit village du Pays basque, Irissary, une petite mairie des Pyrénées-Atlantiques. Un «pied de nez» à l'impressionnant dispositif de sécurité déployé sur la région pour le G7, avec 13 200 policiers, selon Alternatiba, Bizi et ANV COP21.
Ce portrait, selon les associations, était le 128e décroché par des militants dans diverses mairies de France depuis février, dans la lignée des «actions de désobéissance civile non-violente» revendiquées par ces associations. Ces actions ont donné lieu, à 93 garde à vue de militants et 57 convocations de militants, selon la même source.
Le vol de portraits officiel du chef de l'Etat est puni par la loi. Six militants ont été jugés en mai pour le vol de l'un d'eux dans l'Ain. L'un d'eux a écopé d'une amende ferme de 250 euros, et les autres d'amendes de 500 euros avec sursis. D'autres ont depuis été relaxés, selon France info.