Les urgences de Dinan / © France 3 Bretagne - F. Leroy
La grève des urgences s'étend cet été à de nombreux hôpitaux publics. Le service de Dinan a rejoint le mouvement national lancé il y a près de 5 mois !
Le préavis court jusqu'à fin d'août minimum.
En cause : un manque de médecins surtout en cette période estivale.
À l'entrée du service, les affiches et banderoles réclamant plus de médécins ne laissent aucun doute. Les urgences de l'hôpital de Dinan ont bien rallié depuis la mi-août le mouvement national de grève.
Ici, comme dans des dizaines de services en grève en Métropole, "on connait les mêmes difficultées de sous-effectif chronique de personnel médical" explique Jean-Dominique Bellier, médecin urgentiste. Un sous-effectif qui a pour conséquence "une fatique et un épuisement qui s'installe progressivement".
S'ajoute à celà la période estivale, qui a provoqué un afflux de patients, l'équivalent d'une centaine de prises en charge supplémentaires durant le mois de juillet.
Le recours à un médecin de 72 ans
Autre répercussion de ce manque de médecin : des plannings et des tableaux de services difficiles à boucler. Le service a ainsi dû faire appel à un médecin de 72 ans. A la retraite depuis 6 ans, il a repris du service depuis décembre 2018 et multiplie les missions en Bretagne. Un renfort qui "est rentré dans l'exception par rapport à la pénurie médicale (…) mais on est très rigoureux pour faire appel à des personnes compétentes" tient à souligner Joëlle Barbe, cadre coordonnateur au pôle urgences.
La fermeture temporaire de la maternité
À Dinan, cette grève des urgences intervient alors que l'hôpital a vu sa maternité contrainte, par manque d'anesthésiste, de transférer depuis le 5 juillet les accouchements dans d’autres établissements et notamment celui de Saint-Malo.