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Marianne

Hugh Bailey, ancien conseiller d'Emmanuel Macron à Bercy, désormais directeur général de la branche française de General Electric, est visé par une enquête préliminaire pour "prise illégale d'intérêts".

Voilà qui pimentera la visite du site de General Electric à Belfort, prévue ce mercredi 11 septembre à l'agenda du ministre de l'Economie, Bruno Le Maire. Selon les informations de L'Obs, confirmées par l'AFP, le parquet de Paris a ouvert début septembre une enquête préliminaire pour "prise illégale d'intérêts" visant Hugh Bailey, ancien conseiller d'Emmanuel Macron à Bercy, désormais directeur général de la branche française de la compagnie, qui a annoncé au printemps dernier le licenciement de 1.050 de ses salariés.

DE CONSEILLER DE MACRON À LOBBYISTE EN CHEF

Ces investigations, confiées à l'Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLICCF), font suite à un signalement de la députée Delphine Batho (Génération Écologie), qui dénonçait la nomination d'Hugh Bailey alors que ce dernier avait eu à traiter des dossiers relatifs à GE quand il travaillait au ministère de l'Economie.

Au sein du cabinet du futur président de la République, Hugh Bailey a occupé les fonctions de conseiller en affaires industrielles et financement des exportations au cabinet, avant de rejoindre GE France en novembre 2017 comme directeur des affaires publiques – soit lobbyiste en chef. Un avis de la commission de déontologie de la fonction publique avait estimé, avec certaines réserves, que la nomination d'Hugh Bailey était compatible avec ses fonctions passées au ministère.

Avis sur lequel GE s'appuie aujourd'hui pour défendre son patron : "Les accusations contre Hugh Bailey sont totalement infondées. (...) Sa nomination chez GE France a été autorisée par la commission de déontologie de la fonction publique. Il respecte par ailleurs toutes les réserves imposées par celle-ci", a indiqué le groupe dans un communiqué. En avril dernier, l'ancien conseiller avait pris du galon chez GE France, devenant directeur général.

70 MILLIONS D'AIDES DE L'ETAT À GE

Dans son signalement, Delphine Batho soulignait notamment le fait qu'une "aide de 70,3 millions d'euros" a été accordée par Bercy sous forme de garantie financière à l'exportation au premier semestre 2016, "pour l'achat de 4 turbos alternateurs pour une centrale à cycle combiné à Bazian en Irak, au premier semestre 2016".

De sorte qu'Hugh Bailey pourrait, selon la députée, s'être rendu coupable de prise illégale d'intérêts, définie par l'article 432-12 du code pénal comme "le fait pour une personne chargée d’une mission de service public de prendre directement ou indirectement, un intérêt quelconque dans une entreprise dont elle a en tout ou partie, la charge d’assurer la surveillance, l’administration, la liquidation ou le paiement".

En outre, Hugh Bailey, désormais en disponibilité de la fonction publique, travaillait au sein du cabinet d'Emmanuel Macron lorsque le ministère a autorisé, en 2014, la vente controversée du pôle énergie d'Alstom à General Electric. Cette opération fait l'objet d'une enquête préliminaire distincte menée par le parquet national financier (PNF).

 

ASAF - Association de Soutien à l'Armée Française

Un enjeu de souveraineté
 

D’abord logé dans l’une des trois co-entreprises créées en juin 2014, le nucléaire a été cédé à GE  le 2 octobre 2018 pour 2,6 milliards d’euros, avec les deux autres participations d’Alstom. « Mais l’Etat conserve une “golden share”  (action spécifique, de référence) sur la JV nucléaire pour respecter ses privilèges de souveraineté, il a donc la clef pour autoriser une éventuelle cession » souligne F.  Pierucci.

 

Aujourd’hui GE assure l’entretien et le renouvellement des turboalternateurs de toutes les centrales française, la production des turbines Arabelle pour les réacteurs EPR et la fourniture des turbines de propulsion des quatre sous-marins lanceurs d’engins et du porte-avions Charles-de-GaulleL’activité occupe 3 000 salariés sur tout le territoire et notamment sur le site de Belfort.

 

G.E. est tenté de s’en délester. Il a essuyé de lourdes pertes et n’a créé en France que 25 emplois nets, au lieu des 1 000 promis lors du rachat en 2015. Les 3 000 recrutements effectués par l’américain ont été compensés par des suppressions de postes. Faute d’avoir tenu sa promesse fin 2018, il vient d’officialiser le versement d’une pénalité de 50 millions d’euros, comme le prévoit le contrat passé avec l’Etat.

 

"Ca n'empêche pas Nicolas"

Et si demain GE se décharge de la maintenance de nos centrales nucléaires, c'est-à-dire de leur sécurité, au profit d'entreprises privées, c'est la sécurité de ces centrales qui serait menacée !

En clair, la cession d'Alstom aux intérêts US, par le futur président de la République, s'apparente à une trahison de nos intérêts nationaux.

Cet acte met met en danger non seulement notre industrie nucléaire mais la sécurité des Français

 

 

Tag(s) : #Macron, #Industrie française
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