par Jean LEVY
A la suite d'actions du personnel, le plan de direction de General Electric prévoit, aujourd'hui, de supprimer 485 emplois au lieu de 792 et exige en contrepartie, un plan d’économie annuel de 12 millions d’euros, c'est-à-dire un « plan de réductions de coûts et d’amélioration de la performance du site ».
En clair, les patrons US demandent aux ouvriers non licenciés de payer la facture.
La CGT a rejeté le marchandage, malheureusement accepté par SUD et les cadres de la CFE - CGC du fait de la baisse du nombre de salariés jetés à la rue, et de la promesse patronale d'un plan d'extension industrielle du site qui serait discuté avant la fin de l'année.
C'est pour ces syndicats faire confiance à la bonne foi de GE, qui s'était engagé lors de sa prise de contrôle de l'entreprise à créer 1000 emplois, alors qu'aujourd'hui le conflit porte sur la suppression de centaines de postes...
La majorité du personnel consulté a approuvé les termes de l'accord patronal. Les salariés en mesureront les tragiques effets sur leurs conditions de travail qui vont encore s'aggraver
La CGT a eu le courage de refuser le piège tendu par General Electric. Les salariés sauront plus tard lui en tenir grâce.
La CGT entend mener des négociations séparées avec la direction, centrées sur le maintien des avantages sociaux.
La direction aura ainsi « deux fronts à gérer » avec « deux négociations » et des concessions à faire « aux deux camps » ce qui est « plutôt positif pour l’avenir des négociations ».