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Manifestation des pompiers le 15 octobre à Paris. 

Décidément avec Macron c’est tous les jours que se manifeste le mécontentement populaire dans la rue.

Mardi 15 octobre ce sont les pompiers qui ont manifesté un peu partout en France et à Paris ils se sont faits nassés et tabassés comme de vulgaires gilets jaunes, mais évidemment ils ne se sont pas laissés faire, et ils se sont défendus, envoyant plusieurs miliciens de Castaner à l’hôpital se faire marquer des jours d’indisponibilité. Il faut dire qu’avec le dictateur Macron, ils ont beaucoup à faire pour lui faire plaisir[1]. Il y avait bien sûr des gilets jaunes pour les encourager et les soutenir. La milice a donc usé des canons à eau et des grenades lacrymogènes contre les policiers.

C’est assez honteux parce que les pompiers manifestaient plutôt dans le calme pour leurs retraites, mais aussi pour dénoncer le manque d’effectifs et leurs conditions de travail, notamment ils considèrent que leur sécurité n’est pas assurée surtout dans les quartiers dits sensibles. Les policiers aiment bien qu’on les plaigne quand ils sont agressés comme à la préfecture de police de Paris par un islamiste, mais ils ne se posent guère de question sur le boulot qu’ils font. Ils ne sont pas obligés d’appliquer des consignes ignobles.

Mais ce nouvel épisode de la dictature macronienne révèle bien que quand la milice fracasse les gilets ce ne sont pas les blacks blocs qui sont visés, ou des individus violents, à moins de considéré les pompiers comme des délinquants ! Ce sont les récalcitrants qui sont visés. Le but est de faire régner la terreur par tous les moyens pour tarir la volonté populaire de se révolter contre une politique inique. Il y avait plusieurs milliers de personnes encore pour manifester à Paris, peut-être 10 000. 

Acte XLIX, les pompiers dans la rue, les gilets jaunes au contact

Des gilets jaunes avec les pompiers 

Il était aussi très intéressant de voir dans une ambiance festive des urgentistes se joindre aux pompiers et aux gilets jaunes. Cette manifestation annonce que Macron et sa milice n’auront plus jamais la paix, sauf à démissionner. Cela veut dire qu’il faut s’attendre à une montée en puissance des manifestations de toute sorte. Car qu’elles soient le fait des routiers, des urgentistes, des pompiers ou des gilets jaunes, c’est toujours la même chose : on dénonce la casse sociale et les cadeaux fait par ailleurs aux plus riches.

Mais on dénonce aussi la forme même que prend ce pouvoir à travers la répression complètement hystérique emmenée par Castaner et Nuñez. Il se murmurait que les policiers avaient reçu l’ordre d’être particulièrement sauvages avec les pompiers. Si la majorité de la milice a suivi les ordres sans broncher, certains CRS se sont refusés à le faire, et ensuite se sont excusés, avouant leur honte de s’être laissés entrainés dans cette saloperie[2].

Cette affaire va laisser des traces, parce que les pompiers sont très populaires en France, ce qui n’est pas le cas des policiers qui représentent cette obéissance bornée et sans recul à n’importe quel ordre ignoble du pouvoir. Un pompier blessé par des tirs de LBD va sans doute perdre un œil[3]. Ces éborgnements récurrents, ça commence à faire vraiment beaucoup. 

Acte XLIX, les pompiers dans la rue, les gilets jaunes au contact

Des urgentistes se sont joints aux pompiers et aux gilets jaunes ce mardi 15 octobre 

En manifestant leur soutien aux autres catégories sociales en protestation contre la dictature macronienne, les gilets jaunes n’affirment pas seulement la nécessité de convergence des luttes, ils démontrent qu’ils représentent maintenant la pointe avancée de la conscience de classe. Les préfets, mauvaise conscience du pouvoir macronien, se sont appliqués à prendre des arrêtés d’interdiction de manifester un peu partout, à Clermont Ferrand, à Lyon. Il va de soi que si le mouvement des gilets jaunes n’existait plus comme le prétendent les politiciens, les préfêts n’auraient pas besoin de prendre de telles mesures qui sont objectivement un déni de démocratie. 

Acte XLIX, les pompiers dans la rue, les gilets jaunes au contact 

Les pompiers gazés par la racaille – la photo a fait le tour du monde 

Acte XLIX, les pompiers dans la rue, les gilets jaunes au contact

Après la répression policière, les gilets jaunes ont manifesté leur soutien aux pompier mercredi 

Le thème général des manifestations des gilets jaunes était de rendre un hommage aux pompiers, pour leur courage, parce qu’ils sauvent des vies. Evidemment ce n’est pas encore demain qu’ils rendront hommage aux policiers ! L’express nous dit que les malheureux policiers, comme on ne les aime pas, seraient au bord de la crise de nerf[4].

Peut-être doivent-ils envisager de se réorienter vers des métiers plus valorisants, comme instituteur dans les banlieues par exemple. Il est vrai qu’ils gagneront beaucoup moins. Et oui, ça paye peut-être que de se soumettre aux intérêts de la haute bourgeoisie, mais en échange on récolte les crachats du peuple. Soyons justes, certains policiers, des CRS en fait, ont dénoncé le rôle qu’on leur fait jouer, mais ils doivent aller plus loin et rejoindre les manifestations des gilets jaunes.

A Angers les gilets jaunes avaient teinté les fontaines de rouge, pour rendre hommage à tous ceux qui ont versé leur sang pour s’opposer à Macron et à sa bande de pillards. Les policiers continuent de suivre bêtement les ordres : à Toulouse, méprisant les droits des manifestants, ils les ont empêchés de rejoindre l’hôpital Joseph Ducuing où ils voulaient venir soutenir les urgentistes en lutte depuis des mois. Notez que, dans ce quartier il y aussi une caserne des pompiers. Ces restrictions dans le déplacement des manifestants est la preuve évidente que nous ne sommes plus en démocratie. La bassesse de Castaner et de ses chiens de meute ne peut même pas invoquer des risques de violence.

Le seul risque que cette engeance encours est une convergence des luttes quand les syndicats vont se mettre en mouvement pour enfin protester contre la réforme des retraites. 

Acte XLIX, les pompiers dans la rue, les gilets jaunes au contact 

A Clermont Ferrand les gilets jaunes ont bravé l’interdiction préfectorale 

Ce fut donc un nouveau samedi de mobilisation dans toute la France. Il y a eu quelques heurts à Toulouse et à Clermont-Ferrand, mais rien de très important. A côté des manifestations il y avait des gilets jaunes aussi sur les ronds-points à Château Gaillard, à Niort. L’idée d’occuper les ronds-points est la marque d’une détermination sans faille.

C’est une emprise au sol, comme une tête de pont pour ensuite repartir à la conquête de l’espace social quand les luttes se raffermiront. On a des raisons d’être confiant sur la remobilisation des troupes : en effet d’une manière inattendue, une partie du personnel de la SNCF s’est mise en grève sans préavis en invoquant le droit de retrait[5]. En quelque sorte ils ont accompagné les gilets jaunes qui manifestent tous les samedis. Plus encore, il semble que ce soit là une grève sauvage, c’est-à-dire déclenchée sans que les syndicats approuvent.

Mais comme les trains fonctionnent en réseau, dès qu’une portion du réseau est paralysée, c’est tout le réseau qui l’est, sur tout le territoire. C’est une excellente nouvelle qui confirme la méfiance des travailleurs envers leurs syndicats. Le motif invoqué pour le droit de retrait est un accident qui a eu lieu mercredi dernier dans les Ardennes.

Le lobbyiste Edouard Philippe qui est aussi de temps en temps premier ministre, considère que c’est un détournement du droit de retrait. Il condamne cette attitude des cheminots, cependant comme il ne peut rien prouver, il est obligé d’encaisser le mauvais coup et de « se le manger »[6].

L’exaspération de la population face à l’incompétence de l’exécutif dans tous les domaines est telle qu’il ne nous étonnerait pas que ce type d’actions se développe dans un futur très proche ! Une multiplication des grèves sauvages pousserait au cul la bureaucratie syndicale qui se révèle d’une mollesse considérable et honteuse. 

Acte XLIX, les pompiers dans la rue, les gilets jaunes au contact

A Niort ils se sont installés sur un rond-point 

Il y a aussi beaucoup de conflits sociaux qui alimentent les tensions, mais on n’en parle peu ou pas. Il faut savoir que les salariés de General Electric sont en lutte contre leur direction depuis quatre mois, tandis que l’intersyndicale tente d’arracher des miettes au gouvernement, alors qu’il s’agit de la désindustrialisation de la France et plus précisément de la désertification des territoires. Il semble bien que la situation soit plus explosive qu’il y a un an.

Et même si la lutte passe par d’autres voies, les gilets jaunes seront forcément aux avant-postes pour la soutenir ! 

Acte XLIX, les pompiers dans la rue, les gilets jaunes au contact

A Angers ils étaient présents face à la police 

Acte XLIX, les pompiers dans la rue, les gilets jaunes au contact

A Nancy ils ont manifesté leur solidarité avec les pompiers matraqués par la milice de Castaner 

Acte XLIX, les pompiers dans la rue, les gilets jaunes au contact

A Paris ils étaient plusieurs centaines

NOTES :
Tag(s) : #Gilets jaunes
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