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Les écrans français projettent actuellement, malgré les hurlements de quelques écervelés appelant à la censure, le film de Roman Polanski " J’accuse ". Titre en référence à l’article d’Émile Zola dans le Figaro en 1898, qui eut le courage de dénoncer la condamnation pour trahison et espionnage d’un officier français nommé Albert Dreyfus, grâce à de fausses preuves. Et quand un officier honnête (Piccart) découvrit que ces "preuves" ("le bordereau ") étaient d’une autre écriture (celle de l’officier Esterhazy, aristocrate désargenté), les autorités de l’État et de l’armée refusèrent longtemps de le reconnaître. Parce que l’armée ne pouvait se tromper, et surtout parce que Dreyfus était juif, et donc supposé proche de l’Allemagne.
Il fallut à Zola effectivement du courage pour accuser ces autorités,