Ces toutes dernières semaines, le Président de la République, son gouvernement Philippe et le ministre de l'Intérieur Castaner se sont vus rappelés à l'ordre par trois fois par le Conseil d'état et la Cour de cassation.
Celle dernière s'en est pris directement à Emmanuel Macron, coupable par ses propos de remettre en cause "l'indépendance de la Justice" dans l'affaire Sarah Halimi, le président ayant critiqué les attendus prononcés par un tribunal.
C'est la première affaire.
La seconde porte sur le projet de loi gouvernemental concernant le système de retraites. Rejetée par la majorité des Français, il l'est également par le Conseil d'état. Celui-ci considère que le texte n'est pas clair, qu'il est plein de trous, qu'on ne peut le discuter en l'état.
Enfin, la même juridiction met en cause trois dispositions phare de la circulaire Castaner portant sur les prochaines élections municipales
Le ministre de l'Intérieur avait décidé ne pas prendre en compte dans l'analyse globale des résultats, ceux des villes moins de 9000 habitants , ce qui aurait privé 95% des communes et plus de 40% du corps électoral de toute représentation politique au plan national. Ainsi le pouvoir macronien comptait, par cette manoeuvre grossière, falsifier la présentation des rapports de force entre les partis et formations de notre pays , le clan du président, La République en Marche, ayant peu d'appuis dans le monde rural.
De même, la haute juridiction a banni du texte ministériel la prétention de qualifier telle formation - Debout la France en l'occurrence - "d'extrême-droite" et de regrouper sous une bannière commune les différents intitulés de listes locales, baptisée arbitrairement de "Listes divers Centre"...
Oui," ils" en sont là !
Ils sont obligés, épinglés par le Conseil d'état, de revoir leur copie, Castaner, le président et son gouvernement. Mais cet épisode, ajouté aux autres "remontrances" des juges, met en lumiére l'illégalité permanente de ce pouvoir, qui se sent chancelant, mais bien décidé à poursuivre sa politique, y compris par des moyens illicites, contre la volonté de la majorité des Français.
Ceux-ci laisseront-ils faire ?