La Sorbonne
Journée d'examens mouvementée dans plusieurs universités franciliennes. À Sorbonne Université, les partiels qui devaient se tenir ce lundi après-midi sur les sites de Clignancourt, Malesherbes et Michelet ont finalement été reportés en raison du blocage de ces sites lié à la grève contre la réforme des retraites. « Lorsque l'accès à certains sites est bloqué par des étudiants et autres manifestants, les examens sont suspendus pour éviter tout risque de violence », a expliqué Sorbonne Université.
Les grévistes demandent que ne soient pas défavorisés les étudiants ne pouvant se rendre dans les centres d'examen en raison de la grève dans les transports. « Continuons à nous mobiliser pour la faculté des sciences afin de permettre à chaque étudiant.e.s des examens décents! », a écrit l'Union nationale des étudiants de France (Unef) sur Twitter. Plus tôt, l'Unef avait annoncé les « blocages des centres de Sorbonne-Université (Sorbonne mère, Malesherbes et Jussieu) ».
De son côté, l'Université Panthéon-Sorbonne (Paris I), spécialisée dans le droit et les sciences humaines, a annoncé samedi sur son site Internet un report des examens qui étaient prévus à partir de ce lundi. Ces derniers doivent être étalés sur trois semaines, entre le 13 janvier et le 1er février. Mais l'Unef refuse cette solution et réclame des alternatives comme des devoirs maison.
Irruption en plein examen
À l'université de Nanterre (Hauts-de-Seine), deux partiels ont été annulés ce lundi matin en raison de débrayages et d'un trop faible nombre d'étudiants : un examen de gestion et un autre d'histoire de l'art. Un partiel de droit n'a pas non plus pu être mené à son terme, puisque des étudiants se sont installés dans l'amphi pour y tenir une assemblée générale.
Cette réunion, qui a rassemblé environ 300 personnes, a voté un blocage de l'université à partir de mardi et réitère sa demande de report des partiels, estimant que « les conditions ne sont pas optimales pour assurer des examens sereinement ».
« Il y a rupture d'égalité, estime Imane Ouelhadj, présidente de l'Unef Nanterre. Les étudiants les plus modestes sont les plus pénalisés, parce que les plus éloignés, et ils n'ont pas les moyens de se payer un taxi ». Une nouvelle assemblée générale est prévue mardi à 10h30, avec appel aux plus mobilisés « pour faire barrage devant les salles d'examen ».
Marie fait partie des étudiants qui ont vu leur partiel de droit interrompu ce lundi matin : « On a commencé à 12h10 alors que c'était prévu à 10h30, et je n'ai pu plancher qu'une demi-heure, fulmine-t-elle. Ce n'est vraiment pas correct. Les étudiants parlent de solidarité mais il n'y en a aucune. »