20 MARS 1940, À PARIS,
LE PROCÈS DE 44 DÉPUTÉS COMMUNISTES
Pour anéantir le PCF déjà dissous, le gouvernement munichois, après le traité de nonagression entre Berlin et Moscou, s’attaque maintenant aux députés. Et c’est au tribunal militaire qu’ils ont droit, à huis clos..
Déchus de leur mandat, 44 élus du PCF sont envoyés devant le 3e tribunal militaire de Paris, qui condamnera la plupart à 5 ans de prison et à la privation de leurs droits. Au premier plan, Étienne Fajon en uniforme.
Le 20 mars 1940, alors que débutait, devant le tribunal militaire de Paris, le procès de44 parlementaires communistes pour trahison, Édouard Daladier, le chef du gouvernement, qui l’avait soigneusement organisé et mis en scène, était renversé à la Chambre des députés. La majorité de cette assemblée, dont les74 députés communistes avaient été chassés parce qu’ils refusaient de condamner l’intervention militaire soviétique en Finlande, lui reprochait, à lui, Daladier, de ne pas avoir envoyé des troupes au secours des Finlandais. Le pauvre ! il l’avait bien envisagé, mais il n’en avait pas eu le temps, Helsinki et Moscou ayant fait la paix (1).
On ne sait jamais, quand on fait de la politique, ce qu’il adviendra de ses actes ou ce que l’histoire en retiendra. Condamnés et incarcérés ou clandestins, les 44 députes communistes furent amnistiés par le général de Gaulle en 1943 ; parmi eux se trouvait Ambroise Croizat, dont l'histoire retient qu'il fut le créateur de la Sécurité sociale. À l'évocation du nom de Daladier, on pense à Munich, rien qu'à Munich.Le 26 septembre 1939,
Daladier faisait interdire le Parti communiste français (PCF) au motif qu’il soutenait le pacte denon-agression signé, le 23 août, par les ministres des Affaires étrangères allemand et soviétique.
En fait, c’était depuis1938, depuis Munich, que la droite et une partie des radicaux au pouvoir réclamaient la dissolution du Parti. La répressioncontre le PCF battait déjà son plein : « l’Humanité » était interdite depuis le 26 août ; on comptait 135 condamnationsdans le seul département de la Seine entre le 26 août et le 7 septembre ; l’interdiction de toute réunion publique, depuisle 27 août, privait le Parti de toute expression publique.
Restait le Parlement. Les députés communistes présents à Paris se réunirent les 27 et 28 septembre. Ils décidèrent la formation d'un nouveau groupe ; le 29, le « tournai officiel » (« JO ») annonçait la création du Groupe ouvrier et paysan français (GOPF), dont le programme, pour qu'on ne puisse pas faire un lien avec la III Internationale, reprenait celui du Parti ouvrier français de Jules Guesde en 1890. Arthur Ramette était le président du groupe et Florimond Bonte son secrétaire général.
POUR LIRE LA SUITE
CLIQUEZ CI-DESSOUS
http://pcfarras.over-blog.com/2020/03/accuses-deputes-communistes-levez-vous.html