"Le Figaro" nous annonce un rétro-pédalage du patron des patrons :
C’est une petite phrase, prononcée par le patron du Medef dans nos colonnes, qui a déclenché un tollé au cours du week-end. Dans un entretien accordé au Figaro , Geoffroy Roux de Bézieux est revenu sur la facture globale de la crise, en expliquant qu’il faudra «bien se poser la question tôt ou tard du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire». Pour le chef de l’organisation patronale, ce coup de pouce supplémentaire permettra d’encaisser efficacement le choc, en remettant en marche rapidement la machine économique française.
Le représentant du Medef a semblé faire machine arrière ce mardi, sans renoncer toutefois entièrement à son idée. «Cela ne peut se faire que dans le dialogue social», mais, pour l'heure, «le débat est clos, d'une certaine manière, car les syndicats ont tous répondu plus ou moins fortement qu'il n'en était pas question», a-t-il concédé. Il a cependant appelé à ce qu'un «espace de discussion» soit ouvert à la rentrée sur ce sujet, qui reviendrait à «travailler plus pour gagner plus». «Ce n'est pas un sacrifice, c'est un coup de collier» mis en place en accord avec les partenaires sociaux et dans le respect de la loi, avait précisé plus tôt le président délégué de l'organisation, Patrick Martin.
La proposition du chef du Medef a entraîné de fortes oppositions depuis samedi. Elle a d’abord déclenché des réactions contrastées au sein de l’exécutif. Ce week-end, la secrétaire d’État Agnès Pannier-Runacher a semblé approuver les déclarations du Medef, en déclarant qu’il faudrait «probablement plus travailler que nous ne l'avons fait avant» afin de «rattraper ce mois perdu». Son cabinet a toutefois précisé ces propos, en ajoutant qu’il ne s’agissait pas d’une «réponse aux propos du président du Medef» mais d’un constat sur la situation «des indépendants et des petites entreprises».
Mardi, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a quant à lui qualifié la proposition de travailler plus de «drôle d’idée» : «il faut faire preuve d’un effort de solidarité, entre les entreprises, entre les entreprises et leurs sous-traitants», a-t-il avancé, ainsi qu’un effort de «justice» en se penchant sur les revenus des plus modestes. Après la crise, un «effort d’imagination» devra également être fait pour penser la société de demain et un modèle économique durable, autonome. L’idée de modifier «le temps de travail, les jours fériés et les congés payés» n’a pas été soutenue par le chef de Bercy.
Le représentant du Medef a semblé faire machine arrière ce mardi, sans renoncer toutefois entièrement à son idée. «Cela ne peut se faire que dans le dialogue social», mais, pour l'heure, «le débat est clos, d'une certaine manière, car les syndicats ont tous répondu plus ou moins fortement qu'il n'en était pas question», a-t-il concédé. Il a cependant appelé à ce qu'un «espace de discussion» soit ouvert à la rentrée sur ce sujet, qui reviendrait à «travailler plus pour gagner plus». «Ce n'est pas un sacrifice, c'est un coup de collier» mis en place en accord avec les partenaires sociaux et dans le respect de la loi, avait précisé plus tôt le président délégué de l'organisation, Patrick Martin.
La proposition du chef du Medef a entraîné de fortes oppositions depuis samedi. Elle a d’abord déclenché des réactions contrastées au sein de l’exécutif. Ce week-end, la secrétaire d’État Agnès Pannier-Runacher a semblé approuver les déclarations du Medef, en déclarant qu’il faudrait «probablement plus travailler que nous ne l'avons fait avant» afin de «rattraper ce mois perdu». Son cabinet a toutefois précisé ces propos, en ajoutant qu’il ne s’agissait pas d’une «réponse aux propos du président du Medef» mais d’un constat sur la situation «des indépendants et des petites entreprises».
Mardi, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a quant à lui qualifié la proposition de travailler plus de «drôle d’idée» : «il faut faire preuve d’un effort de solidarité, entre les entreprises, entre les entreprises et leurs sous-traitants», a-t-il avancé, ainsi qu’un effort de «justice» en se penchant sur les revenus des plus modestes. Après la crise, un «effort d’imagination» devra également être fait pour penser la société de demain et un modèle économique durable, autonome. L’idée de modifier «le temps de travail, les jours fériés et les congés payés» n’a pas été soutenue par le chef de Bercy.
Ce n'était donc pour le Medef qu'un ballon d'essai ?
On peut penser que l'état d'esprit de la population, fort peu disposée à payer les pots cassés d'une crise sanitaire et économique dont seul le pouvoir macronien est responsable, ne permettait pas dans l'immédiat de passer aux actes. Et Macron et son clan de sembler caresser les salariés dans le sens du poil...
Tout cela serait bien beau si ce même pouvoir, il y a peu de demaines n'avait lui-même montré le chemin au Medef en faisant adopter par sa majorité des textes très précis : la possibilité de recourir à la semaine de 60 heures, à la suppression du dimanche et à la réduction des congés payés dans certains secteurs économiques...
N'était ce pas là montrer le chemin à Godeffroy Roux de Bézieux ?
Jean LEVY