Mireille Stivala, secrétaire générale de la Fédération CGT, a affirmé ce lundi 4 mai sur franceinfo que "le nombre de salariés atteints par le Covid-19" dans les établissements sanitaires du médico-social privé et public est "six fois plus important que le reste de la population", selon une enquête de la Fédération CGT de la Santé et de l’Action sociale.
Selon cette enquête, réalisée avant le 27 avril, "on note que la prévalence est 11 fois plus importante que le reste de la population" chez le personnel des établissements médico-sociaux. Par ailleurs, 75% "nous disent qu'ils n'ont pas de blouses et 58% disent qu'ils n'ont toujours pas de masques", a détaillé Mireille Stivala.
Des manques plus importants dans les grands établissements
Sur les 13 questions posées, celles portant sur le matériel de protection et les masques apportent les réponses les plus marquantes. 83% des personnes interrogées déclarent manquer de matériel de protection individuelle. Un chiffre en hausse de près de 20% par rapport à la précédente enquête réalisée par la fédération, et qui augmente en fonction de la taille de l'établissement de santé concerné : "Plus l’établissement est important, plus le manque de moyens se fait sentir : 73% des établissements de plus de 1 500 salariés manquaient de matériel le 6 avril", constate la CGT.
Selon une première enquête effectuée avant le 6 avril sur 25% des établissements sanitaires médico-sociaux du privé et public, "67% du personnel n'a pas accès aux tests du Covid-19 et 63% manquent toujours de matériel individuel de protection et notamment de blouses et de masques".
La CGT affirme avoir interrogé les membres de 252 syndicats qui "couvrent près de 400 000 salariés sur 80 départements" du 30 mars au 6 avril 2020 via un questionnaire. "La base interrogée est donc tout à fait significative", déclare la CGT.
LE COMMENTAIRE DE
JEAN LEVY
A entendre les rapports du pouvoir sur la situation sanitaire du personnel soignant, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. A croire Macron, Philippe et leurs ministres, si la population française manque de masques et que les tests font défaut, c'est qu'infirmières, médecins et aides-signantes ont la priorité, ce qui est normal.
Mais la réalité est toute autre selon, les enquêtes poussées de la Fédération CGT de la Santé.
Nous publions ci-dessous les conclusions de ces enquêtes menées par les professionnels de la santé : ils font un bilan désastreux de la situation et , de ce fait, pointent du doigt la sombre réalité en ce quiconcerne la protection de ceux qui sont "en première ligne" dans le combat contre le coronavirus.
Alors, comment qualifier ces mensonges diffusés par les autorités ?
Et pourquoi, entrant dans le quatrième mois de la pandémie, le pouvoir de Macron et de son clan sont incapables de faire face ? La régression du coronavirus en France est l'oeuvre de la haute qualification et du dévouement sans borne des médecins jusqu'aux aide-soignants et aux ambulanciers civils ou pompiers.
D'autre part, on a du mal à comprendre la volonté des autorités de noircir le tableau - en ce qui concerne la population - pour laquelle on prédit le pire à venir, avec une certitude de rebond de la maladie, facteur absent des commentaires officiels dans les pays étrangers, qui déconfinent leur population progressivement, certes, mais qui ouvrent des perspectives de retour à une vie normale.
L'attitude du gouvernement français semble se complaire dans la noirceur, agitant les menaces comme s'il s'agissait de la peste au Moyen-Age. L'épidémie et ses conséqueces ne seraient-elles pas utilisées comme un moyen de "vérouiller les masses" avec la loi sanitaire reconduite pour deux mois.
Quand on connaît les immenses responsabilités de la présidence Macron - et de ses prédécesseurs- dans la désertification du système sanitaire depuis des années pour cause d'économies ( Hôpitaux, centres de soins fermés, lits rduits massivement en nombre, personnel notoirement insuffisant pour faire face à une situation normale..),.on ne peut être que circonspects quant à la gestion de l'épidémie par le pouvoir qui nous gouverne, et des raisons politiques de cette gestion.
Jean LEVY