Deux jours après les annonces de maintien d'activité à la Fonderie de Bretagne, après un CSE à la sous-préfecture de Lorient, les mots du PDG de Renault hier, ont eu l'effet d'un coup de massue dans les environs de Caudan. Les habitants ne savent plus vraiment quoi penser.
Halte au massacre !
« Nous allons ouvrir une analyse stratégique sur cette entreprise avec les parties prenantes. Parmi les solutions envisagées, la cession en fait clairement partie, la Fonderie de Bretagne n’a pas vocation à rester dans le groupe Renault », a déclaré Jean-Dominique Senard, le président du groupe Renault, ce dimanche, sur RTL.
« Ces déclarations sont en contradiction avec ce qui a été annoncé vendredi », indique Fabrice Vély, le nouveau maire de Caudan où est implantée la Fonderie de Bretagne. Si les propos du président du groupe Renault ne sont pas incompatibles avec la diversification promise de l’usine caudanaise, il ne parle plus du maintien du site dans le giron de Renault.
Une remise en cause inquiétante pour l’élu qui ne sait pas comment interpréter « ces annonces dans un sens et dans l’autre. C’est compliqué de saisir la logique de la communication du constructeur automobile. Les salariés sont inquiets, d’autant qu’ils s’apprêtent à reprendre le travail mardi », conclut Fabrice Vély qui avait écrit, avec d’autres élus, un courrier au gouvernement, jeudi dernier, pour demander le maintien de la Fonderie.
« Le PDG de Renault n’aura pas attendu longtemps pour nous mettre la pression aujourd’hui, en affirmant que notre avenir n’est pas dans le groupe Renault, explique la CGT Fonderie de Bretagne dans un communiqué. Le CSE de vendredi est clair : pas de fermeture, pas de reprise. La réunion avec le préfet, la région Bretagne, les pouvoirs publics locaux est clair : accompagnement, calendrier, surveillance sur recherche de diversification. Senard n’apprécie pas mais est obligé de faire avec. Restons unis comme nous avons su le faire la semaine dernière ».
Pour Éric Blanchier, représentant CGT au CSE, « des engagements ont été pris avec les pouvoirs publics et la décision de maintenir la Fonderie, en haut lieu. Le site de Caudan est sauvé mais avec le risque que Renault nous lâche. Il faudra être vigilant. Les six prochains mois vont être cruciaux ».
INFOS à l'adresse Facebook de l'Union départementale CGT du Morbihan