100.000 personnes sont employées par Sanofi dans le monde. Charles Platiau / REUTERS
Le géant pharmaceutique français Sanofi a annoncé ce vendredi la suppression de 1700 emplois en Europe, dont un millier en France. Cette réorganisation correspond à une «nouvelle stratégie» selon Olivier Bogillot, le président France du groupe, et non à un plan social lié aux conséquences du Covid-19.
Postes en CDI
Le plan de départs, qui doit se faire en France «exclusivement sur la base du volontariat» et s'étaler sur trois ans, concerne des postes en CDI pour la plupart, notamment des «fonctions support, commerciales et des plateformes liées à la recherche», a détaillé Olivier Bogillot. Une réunion est prévue lundi pour «dérouler la feuille stratégique» aux partenaires sociaux français, a-t-il ajouté, sans préciser les compensations qui seraient proposées aux salariés ni l'enveloppe prévue pour financer ces départs.
Seront concernés «certains sites en Île-de-France sur les fonctions support, au siège international rue de la Boétie à Paris, au campus val de Bièvre (Val-de-Marne) ou d'autres endroits en France, mais surtout sur nos sites tertiaires», a indiqué le président France. Il n'y aura pas de fermeture d'usine, garantit Sanofi.
Les syndicats vent debout
Les syndicats français de Sanofi ont vivement critiqué cette décision, un plan «impensable» pour la CFDT, «inacceptable et honteux» pour la CGT.
Ce nouveau plan de suppressions de postes est «énorme. C'est impensable pour nous. On ne peut pas comprendre, on n'est pas d'accord et on va combattre ces suppressions d'emplois qui n'ont pas lieu d'être. Elles servent à quoi?», a protesté auprès de l'AFP Florence Faure, coordinatrice CFDT (premier syndicat chez Sanofi)