Avec Emmanuel Macron, retour du Liban "sous mandat français" ? par Jean LEVY

Emmanuel Macron, à Beyrouth, s'est conduit en Président du Liban. Ce pays a été placé "sous mandat français" au lendemain de la Grande guerre, alors que les impérialistes français et britanniques dépeçaient à leur profit l'ancien empire ottoman défait militairement. Le Liban come la Syrie devenaient de véritables colonies françaises, tandis que la Grande-Bretagne s'octroyait l'Irak, la Palestine et l'Egypte. 

Les autorités françaises ont alors mis en place au Liban un systéme clanique pour diviser le peuple libanais, en entités religieuses, systéme toujours en vigueur aujourd'hui, et que Macron feint de déplorer. En fait, ce territoire était administré par des familles qui récoltaient leur marge de profits sur le dos de la population. L'indépendance du Liban obtenue en 1943 n'a changé pas grand chose. Ces mêmes familles ont continué de s'enrichir au détriment de l'Etat, de plus en plus corrompu, au service des intérêts impérialistes dominant le pays.

Cela a mené à de longues années de guerre civile, à l'intervention militaire d'Israël dans un pays disloqué.

Et seul, le Hezbollah -un parti chiite - et ses milices ont défendu le territoire libanais et chassé l'armée juive. De ce fait, le Hezbollah a bénéficié de l'aura populaire, et a pris alors un essor supplémentaire en 2006 quand ses forces ont mis à nouveau l'armée d'Israël en échec au sud Liban.

Le soutien militaire du Hezbollah au gouvernement légal de Syrie, agressé par la coalition terroriste de Daesch, soutenue de fait par les Occidenataux, ont fait du Hezbollah, un ennemi de l'impérialisme, à l'égal de la République syrienne.

Parti chiite, le Hezbollah, qui participe au gouvernement d'union libanais,  s'est trouvé par ailleurs, des alliés de poids avec le pouvoir iranien. Ce qui a accentué l'hostilité de l'impérialisme à son égard. 

C'est dans ces conditions qu'ont explosé le port de Beyrouth...