Le Premier ministre a pris, en toute discrétion, le 4 décembre, trois décrets permettant aux forces de police de renforcer le fichage de la population en élargissant les domaines des fichiers de police (PASP) et de gendarmerie (GIPASP). Cette opération anticipe la mise en œuvre la loi sécurité globale qui prévoit dans ses articles 21 et 22 l’utilisation de drones et de caméra portées, associées à la reconnaissance faciale pour contrôler les manifestations.
Sous prétexte de technicité de nombreuses décisions sont prises par décret, par ordonnance, en toute discrétion, le règlement remplaçant la loi. Le gouvernement, minoritaire dans l’opinion, impose ses vues, ses choix politiques. La démocratie libérale selon Macron et l’Union européenne n'a de démocratie que le nom.
Une étape est franchie dans la surveillance généralisée des citoyens dont la dangerosité est plus définie en termes de degré d’opposition au régime politique au pouvoir, que de réel danger pour la société des citoyens. La sûreté de l’État a bon dos et est un concept suffisamment flou pour justifier le renforcement des mesures de fichage.
Les développements technologiques de la « société numérique », drones, reconnaissance faciale, intelligence artificielle, facilitent la mise en œuvre de cette surveillance généralisée. On comprend mieux pourquoi Macron veut accélérer la mise en œuvre de la 5G, du « tous connectés ».
l’article de la Quadrature du net
qui détricote les trois décrets scélérats du Premier ministre.