Le vaccin synonyme de plus de libertés ? C’est en tout cas le souhait d’un octogénaire vivant en Île-de-France et qui a récemment reçu deux doses du vaccin produit par les laboratoires Pfizer et BioNTech contre le Covid-19.
Il demande un allègement des mesures
L’homme de 83 ans demande en effet la fin des mesures de confinement fixées dans le décret du 19 mars pour les personnes vaccinées, révèle Europe 1. Il a pour cela déposé un référé liberté devant le Conseil d’État. L’octogénaire, immunisé, ne comprend pas pourquoi il doit respecter la limitation des 10 kilomètres mis en place dans 19 départements où le virus circule activement.
Ses avocats avancent que « la mise en place de ce troisième confinement a deux finalités : prévenir la transmission du virus et éviter un engorgement des services de réanimation ». Or, « le confinement des personnes vaccinées ne favorise aucune de ces deux finalités », selon eux, le vaccin étant « désigné comme l’unique solution pour mettre un terme définitif à la pandémie de Covid-19 ».
« Prématuré », pour Olivier Véran
Mais dans son mémoire de réponse que nos confrères d’Europe 1 ont pu consulter, le ministre de la Santé estime qu’il est trop tôt, en l’état des connaissances scientifiques, « de différencier les règles relatives aux limitations de circulation selon que les personnes ont reçu ou non des doses des vaccins ».
De plus, l’arrivée des variants rend encore plus « contingente » l’efficacité des vaccins, selon Olivier Véran. « Les personnes vaccinées sont aussi celles qui sont les plus exposées aux formes graves et aux décès en cas d’inefficacité initiale du vaccin ou de réinfection post-vaccinale ou de la virulence d’un variant », explique-t-il encore.
Enfin, selon lui, « le vaccin n’empêche pas de transmettre le virus aux tiers. L’impact de la vaccination sur la propagation du virus n’est pas encore connu ».
La question est débattue ce mardi devant le conseil d’État