Assange est au cœur d'une affaire politico-judiciaire d'envergure internationale depuis 2010, à la suite des révélations de WikiLeaks sur la manière dont les États-Unis et leurs alliés mènent la guerre en Irak et en Afghanistan.
En 2010, WikiLeaks publie des documents classifiés américains, sur la guerre d'Irak en — avec notamment une vidéo intitulée Collateral murder (« meurtre collatéral ») filmant le Raid aérien du 12 juillet 2007 à Bagdad puis une autre sur la guerre d'Afghanistan en , révélant au monde les crimes de guerre des États-Unis et de leurs alliés, notamment le Royaume-Uni. Ces révélations déclenchent la « fureur du Pentagone ». Dès lors, les autorités américaines lancent une enquête pour « espionnage » contre WikiLeaks et recherchent activement Assange.
Entre 2010 et 2012, Assange est en liberté surveillée au Royaume-Uni en raison d'un mandat d'arrêt de la justice suédoise, à la suite d'une accusation de « délit sexuel » en Suède en 2010. Julian Assange clame son innocence et dénonce un prétexte pour qu'il soit extradé de Suède vers les États-Unis. En , la Cour suprême du Royaume-Uni rejette son ultime demande à ne pas être extradé vers la Suède.
Le , Julian Assange se réfugie à l’Ambassade d'Équateur à Londres, où il vivra pendant 7 ans dans un espace confiné — il obtient l'asile politique le , puis est naturalisé le 12 décembre 2017 — dans la crainte des persécutions américaines, et d’une extradition vers le camp de Guantánamo.
Assange est victime de détention arbitraire ; il ne peut pas sortir de l’ambassade sans risquer une arrestation britannique et l'extradition vers les États-Unis. Il est alors surveillé en permanence par Scotland Yard et espionné par la Central Intelligence Agency (CIA).
En 2016, toujours enfermé dans l'ambassade d’Équateur, Julian Assange commente sur les réseaux sociaux la campagne pour l'élection présidentielle américaine. WikiLeaks publie alors des milliers de courriels piratés du Parti démocrate. Dans le cadre des accusations d'ingérences russes dans l'élection, de hauts responsables et les services de renseignement américains considèrent que la Russie a aidé WikiLeaks pour les diffuser, et ainsi peser sur l'élection pour faire élire Donald Trump.
Le , le président équatorien Lenín Moreno, le déchoit de la nationalité équatorienne — obtenue fin 2017 sous la présidence de Rafael Correa — et met fin à son droit d'asile. Le jour même, Assange est arrêté dans l'enceinte de l'ambassade par la police britannique. Les États-Unis demandent immédiatement son extradition. Le , il est condamné par la justice britannique à cinquante semaines de prison pour violation des conditions de sa liberté provisoire en 2012. L’affaire en justice suédoise se révélera être instrumentalisée par le Royaume-Uni, pour maintenir Assange sous mandat d’arrêt, et justifier son arrestation. La justice suédoise clôt définitivement cette affaire faute de preuves le , quelques mois après l'arrestation de Julian Assange par les Britanniques, et 9 ans après les faits reprochés.
Le , les États-Unis inculpent Julian Assange pour « espionnage », il encourt jusqu’à 175 ans de prison. Une inculpation « sans précédent dans l’histoire du journalisme aux États-Unis », qualifiée d'attaque contre le premier amendement de la Constitution américaine (qui garantit la liberté de la presse), car pour la première fois, le département de la justice américain nie le caractère journalistique des agissements de Julian Assange.
Julian Assange est incarcéré à la prison de haute sécurité de Belmarsh depuis le , jour de son arrestation à l'ambassade d'Équateur. De nombreux observateurs constatent une dégradation de sa santé du fait de l’isolement et du stress intense dû aux menaces qui pèsent sur lui, et appellent à mettre un terme à la « persécution collective » dont il est victime.
Le , la justice britannique refuse la demande d'extradition de Julian Assange vers les États-Unis. Une demande de libération sous caution d'Assange est refusée le . Mais le gouvernement américain dépose formellement sa demande d'appel de la décision le 15 janvier.
Le nouveau gouvernement états-unien de Joe Biden, en place depuis le , confirme l’appel.
Notons que les documents US publiés par Julian Assange, et prouvant nombre de crimes commis par les autorités des Etats-Unis, ont fait la Une des médias français, permettant à ceux-ci une vente décuplée et des profits hors norme.
Aujourd'hui, ils ne lèvent pas le petit doigt en faveur du prisonnier politique Julian Assange, victime de la Justice américaine, en prison britannique depuis deux ans, et réclamant toujours son extradition.
Les médias français réservent leurs colonnes au russe Alexeï Navalny, condamné par la justice de son pays, rien que pour alimenter leur campagne quotidienne anti-russe , comme si ce pays était ennemi au nôtre, alors que nous devons notre libération cent fois plus aux Soviétiques qu'à l'US Army.
Jean LEVY
Moscou exhorte l’Occident à prendre soin de gens comme Assange, qui « ne peuvent plus crier » qui ont besoin d’aide,
Le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a répondu aux demandes des pays occidentaux d’assurer l’accès de leurs médecins à l’opposant Alexeï Navalny.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a répondu jeudi aux demandes des pays occidentaux de Moscou d’assurer l’accès des médecins à l’opposant Alexeï Navalny et les a exhortés à s’occuper des personnes emprisonnées sur leurs territoires qui ont besoin d’aide, comme c’est le cas du fondateur de WikiLeaks Julian Assange.
Zakharova a fait référence à de hauts responsables européens reliant l’état actuel de Navalny à « ce qu’ils appellent » un empoisonnement à l’arme chimique, répétant qu’ils remettront à la partie russe, « tous les matériaux sur ce qui lui est arrivé », ce qu’ils « n’ont pas encore fait ».
En outre, la porte-parole a souligné que dans les pays occidentaux « il y a beaucoup de gens qui non seulement demandent, mais crient qu’ils ont besoin d’aide médicale » , notant que certains d’entre eux « ne peuvent plus crier », comme Assange, mais ne reçoivent toujours pas d’aide. « Concentrez-vous sur la résolu tion de vos problèmes internes », a-t-elle dit.
Navalny en effet prétend être très malade alors même qu’il a été filmé dans sa cellule en pleine forme et faisant des exercices de gymnastiques peu compatibles avec l’état de faiblesse qu’on lui prête. Il prétend être très malade et exige d’être “examiné par des médecins de son choix”.
Il a été transféré dans un hôpital où son état est jugé satisfaisant, mais l’Union européenne exige d’examiner elle-même le malade, alors qu’elle n’a toujours pas communiqué le diagnostic qui était celui des médecins allemands qui sont censés avoir soigné de son empoisonnement Navalny. Notons pour que le panorama soit complet qu’alors qu’il prétendait être alité en Allemagne, Navalny tournait un film destiné à montrer “le palais” de Poutine en Crimée et qui depuis s’est avéré une fake non fondé. Malgré ses demandes réitérées, le ministère des affaires étrangères russe n’a jamais pu obtenir les dossiers médicaux allemands.
Le 18 avril, le haut représentant de l’Union européenne a déclaré que, dans le bloc communautaire, ils étaient « profondément préoccupés » par les informations selon laquelle l’état de santé de Navalny « continue de se détériorer davantage ». « Nous demandons aux autorités russes d’assurer un accès immédiat aux professionnels de la santé en qui nous avons confiance. Les autorités russes sont responsables de la sécurité et de la santé de M. Navalny dans la colonie pénitentiaire », a-t-il déclaré dans un communiqué publié par Peter Stano, porte-parole de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
Alexeï Navalny purge une peine après avoir été reconnu coupable en début d’année d’avoir violé les conditions d’une condamnation avec sursis, prononcée en 2014, pour détournement de 30 millions de roubles (400 000 dollars) de deux sociétés, dont la marque de cosmétiques français Yves Rocher.
Fin mars, l’opposant a affirmé que son état de santé se détériorait en raison d’un manque de soins médicaux adéquats et a entamé une grève de la faim. Cette semaine, une commission médicale a décidé de le transférer de prison à un hôpital pour détenus, même si son état a été jugé satisfaisant.