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500 plus grandes fortunes de France : "Ils pillent notre argent en pleine pandémie, prenons le pouvoir au capital !"

Les 500 familles les plus riches de France explosent une fois de plus leur record : elles détiennent désormais un patrimoine total de 1000 milliards d'euros et ont vu leur fortune augmenter de 30 % par rapport à l’année dernière, en pleine période de pandémie !

Eux ne risquent pas de subir la pauvreté, le chômage, la précarité. Ils sont « covid résistants ».

Le nombre de milliardaires français passe de 95 à 109. Pendant la même période, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté passerait de 9 à 11 millions avec des APL en baisse, des factures de gaz, d’électricité, de mutuelle, d’essence en hausse, des salaires et des pensions gelés et un SMIC bloqué à 1234 euros net.

La politique du Président des riches produit ses effets. Son bilan est inégalé pour les plus riches, pour la finance et le capital : la fortune des 500 familles plus riches est passée de 570 milliards en 2017, année de son élection, à 1000 milliards aujourd’hui. La fortune des 500 familles les plus riches a donc quasi doublé !

En 4 ans, le Président des riches a rempli sa mission : les premiers de cordée ont atteint les sommets mais les français sont restés en bas car les riches ont coupé la corde ! L’emploi, le pouvoir d’achat et les salaires ont été sacrifiés sur l’autel de la rentabilité. C’est le fruit de toutes les baisses d’impôts sur les grandes fortunes, sur le capital, sur les dividendes, sur les plus-values. C’est aussi le fruit d’un grand laxisme en matière de lutte contre l’évasion fiscale.

Pire, ces familles les plus riches sont propriétaires d’entreprises, de multinationales qui bénéficient de toutes les aides publiques telles que le CICE, la baisse des impôts de productions, le Crédit Impôt Recherche, les exonérations de cotisations sociales... 140 milliards d’euros d’aides publiques versées en 2019 aux entreprises sans aucune condition, sans rien demander en échange, dont les deux tiers bénéficient en priorité aux plus grandes d’entres elles !

En 2022, nous voulons passer un pacte avec les Françaises et les Français, avec le monde du travail, pour prendre le pouvoir à ces 500 familles, au capital. Oui, nous disons qu’il est possible de relever le défi des Jours Heureux, d’éradiquer la pauvreté et le chômage, de retrouver des services publics et une industrie au service de l’emploi et du climat. Cela implique de changer l'utilisation de l'argent dans le pays et de créer de nouveaux droits d'intervention des salarié.

Fabien Roussel
Député du Nord
Secrétaire national du PCF

Et le commentaire de Jean Lévy

Mais pourquoi ces "Jours heureux" - 1945-1946 - ont-ils été balayés rapidement par l'offensive des forces de l'argent, et que, dans les années qui ont suivi, nombre de résistants connaissaient la prison, alors que les "Kollabos" en sortaient ?

Pourquoi dès l'automne1947,  les ministres communistes étaient chassés du gouvernement socialiste, alors que le PCF et la CGT avaient été les meilleurs artisans de la bataille pour la production dans un pays dévasté par la guerre et l'Occupation ?

Pourquoi à l'automne 1948, un vaste mouvement de révolte sociale, illustré par la grève historique des mineurs, a été noyé dans le sang par le ministre socialiste Jules Moch, qui a fait appel à l'armée pour réoccuper les puits de mines ?

Se rappelle-t-on que cette année-là, la finance internationale, sous pavillon des Etats-Unis, creusait les premiers chantiers de l'Union Européenne à travers la mise en place de la Communauté Européenne du Charbon et la l'Acier, la fameuse CECA, à domination allemande ? 

Ce rappel vise à tirer les leçons de l'histoire, et ne pas faire de celle-ci un conte de fées.

Oui, la Résistance, du PCF au général de Gaulle, a écrit des plus belles pages de l'histoire de France. Mais tant que l'Etat est dominé économiquement par le capital - aujourd'hui financiarisé et mondialisé - ce n'est qu'illusion de croire que les forces de progrès peuvent modifier fondamentalement l'ordre social par le simple jeu électoral.

Aujourd'hui, avec Emmanuel Macron à l'Elysée, les bouleversements opérés dans la structure du capital durant ces dernières décennies, sa concentration, son internationalisation, sa financiarisation, des fissures se sont creusées en son sein. Des couches encore hier bénéficiaires du système, s'estiment lésées par le pouvoir financier.

Des couches moyennes se voient à leur tour paupérisées.

D'autre part, la désindustrialisation de la France a privé notre peuple d'une concentration ouvrière, qui jouait longtemps la force de frappe de la contestation populaire.

De cette situation, il faut en tier les leçons.

Si nous voulons retrouver"les Jours Heureux", il faut sortir la France des griffes du capital mondialisé avec un objectif clair : rassembler toutes les couches qui en sont victimes sur la base d'un programme minimum : la réappropriation par la Nation des secteurs économiques vitaux pour le bien-être de son peuple.

Ce qui  nécessite de recouvrer notre entière souveraineté en se libérant des fourches caudines de Bruxelles, de l'Union Européenne, bastion du capital financiarisé.

Tout se tient : le fil rouge de la libération ouvrière nécessite de rompre le fil noir des forces de l'Argent-roi. 

C'est alors que nous retrouverons les Jours heureux.

Jean LEVY

Tag(s) : #PCF
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