Le passeport Nansen, inventé dans les années 1920 pour protéger les Russes blancs
Quelques centaines de réfugiés afghans vont être sans doute accueilli en France à la suite de l'effondrement de l'État fantoche qui était maintenu à bout de bras par l'occupation occidentale. Ils sont manifestement, pour beaucoup d'entre eux, en grand danger dans leur pays, mais l'arbre ne doit pas cacher la forêt ! (ndgq, 23 août 2021)
Qui sont les réfugiés politiques qui bénéficient du droit d'asile aujourd’hui en France? sachant que les réfugiés climatiques n’existent pas et que les réfugiés de guerre restent en général près de chez eux, dans l’espoir de pouvoir y retourner ?
Le droit d'asile a été détourné pour servir de justification à l'importation de main d'œuvre corvéable (voir :"la nouvelle cause des grands patrons") Sur les dizaines de milliers de demandeurs d'asile annuels, acceptés ou déboutés, très peu peuvent être qualifiés de réfugiés politiques, et ceux qui le sont, sont en général de droite et militent pour imposer dans leur pays d'origine des principes et des politiques dont on ne voudrait ici à aucun prix.
Les quelques réfugiés légitimes parvenus jusqu'en Occident à partir de zones de guerre (Irak, Syrie, Afghanistan) n’auraient pas eu à fuir leur pays si nous-mêmes n’y avions pas provoqué la guerre par nos ingérences impérialistes. Les guerres sponsorisées par l’Occident et la Turquie en Libye et en Syrie en livrant ces pays et les zones maritimes qui les bordent aux terroristes et à tous les trafics d'êtres humains sont à l’origine directe des milliers de morts annuels en Méditerranée, au large de l’Italie, de l’Espagne et de la Grèce.
En ce qui concerne les réfugiés politiques proprement dits, cela fait bien longtemps qu’il n’y a plus guère de réfugiés de gauche. Les derniers en date sont les militants persécutés en Amérique latine des années 1970 ; la persécution n’a certainement pas cessé depuis ce temps là mais le flux s’est mystérieusement tari d’un coup dans les années 1980. Et les réfugiés italiens des années de plomb, dont le statut vient d’être une nouvelle fois brutalement remis en question.
Les réfugiés politiques ou soi-disant tels au XXIème siècle sont majoritairement des individus qui à l’instar des parents de l’assassin de Conflans ont quitté leur pays d’origine où ils se sont rendu indésirables parce qu’ils relèvent du terrorisme, du fascisme, du fondamentalisme religieux, du séparatisme ethnique ou de l’ultralibéralisme – sans parler de la corruption. Accorder l'asile à de tels réfugiés est en fait un acte d'hostilité envers leurs pays d'origine (Cuba, Russie, Chine, Venezuela, Syrie, etc.), et les raisons humanitaires qui sont invoquées ne sont que des prétextes à l'intention de ceux qui veulent bien se laisser tromper.
Depuis la fin des années 1980, ceux qui combattent le capitalisme ne bénéficient jamais de ce statut, et il est remis en cause pour ceux qui l’avaient obtenu auparavant. Même les sociaux démocrates libéraux laïcs algériens n’arrivaient pas à l’obtenir dans les années 1990. Mais il est vrai que la plupart de ceux qui sollicitent le statut aujourd’hui n’a tout simplement jamais eu aucune activité politique en dehors de celle qu’il leur faut pour l'obtenir.
Le droit d’asile tel qu'il est pratiqué aujourd'hui est une pure tartufferie. Le monde est rempli d'oligarques voleurs russes en fuite et de parasites sociaux vénézuélien grassement entretenus avec l’argent volé à leur pays par les gouvernements et les institutions financières occidentales, et les défenseurs des droits de l’homme colombiens, situés sur le spectre politique à peine plus à gauche que le PS français sont assassinés chaque jour dans l’indifférence absolue de leurs collègues patentés de ce coté-ci de l’océan.
Il devrait être clair pour des militants de gauche que défendre le droit d’asile des fascistes, des intégristes, ou simplement des admirateurs inconditionnels du libéralisme est complètement à coté de la plaque (aux États-Unis de tels « réfugiés » iraniens ou tibétains ont participé avec enthousiasme à la tentative de putsch du Capitole). Cela ne témoigne pas comme le croient ceux qui le font de leur grandeur d’âme, mais de leur narcissisme moral, couplé à une certaine hypocrisie politique : si on veut protéger les séditieux de Hong Kong, c’est qu’au fond on n’a rien à dire contre leur désir de capitalisme occidentalisé.
Qu’on ne vienne pas dire avec un air outragé...
Gilles Questiaux
POUR LIRE LA SUITE
CLIQUEZ CI-DESSOUS