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Par Arnaud Montebourg

Le 28 octobre 2021

C'est le premier château de la Loire que l'on peut voir poindre en descendant de Paris : je me suis rendu aujourd'hui à Châteaudun, dans l'Eure-et-Loir (28), pour une nouvelle journée de campagne aux côtés des Français. Pour m'y rendre, j'ai pris un TER au départ de la Gare d’Austerlitz : Dourdan, Bonneval, puis Châteaudun terminus. J'en ai profité pour vous rencontrer, pour échanger avec vous sur les sujets qui vous tiennent à cœur. C'est Fabien Verdier, le maire de la commune, qui m'a accueilli avec sa délégation municipale ce matin. Il m'a invité amicalement à visiter l'Hôtel de Ville dans lequel il siège depuis 2020. Trônant en haut d'un bel escalier, la plaque du décret autorisant la ville à faire figurer sur ses armoiries la Légion d'Honneur ; il faut dire que la ville a honoré son pays, ce jour du 18 octobre 1870, lorsqu'il a fallu lutter contre l'invasion prussienne. Un Dunois pour dix Prussiens ! Pendant que Gambetta était arrivé à Tours avec sa montgolfière.

Le maire m'a confié voir dans ma Campagne TER un sujet qui lui tient particulièrement à cœur ; voilà de nombreuses années que la ville de Châteaudun milite auprès des pouvoirs publics pour obtenir une réduction du temps de trajet entre leur commune et Paris. Ce projet aurait de nombreuses conséquences positives ; cela représenterait 60 000 voyageurs supplémentaires par an, permettrait aux prix de baisser conséquemment et dynamiserait donc le trafic, notamment de touristes ou de travailleurs parisiens. De nombreux logements vacants sont à pourvoir. C'est le sens de mon programme de Retour à la Terre : en permettant aux millions de Français qui souhaitent quitter les métropoles de venir peupler à nouveau la France des sous-préfectures, nous redynamiserons les centres-villes des petites villes, soutiendrons les artisans rénovateurs et réinvestirons les services publics qui en ont bien besoin.

Nous avons profité du soleil dunois pour déambuler sur le marché de la ville, face à la mairie ; une dame a refusé de me serrer la main. Je la comprends. Les élus, les responsables politiques, ne sont plus à la hauteur. Toute ma vie, je me suis battu pour que les responsables politiques soient à la hauteur du mandat qui leur est confié, et je continue de le faire. La VI° République que nous proposons sera celle de la probité. D'ailleurs, voilà quatre quinquennats qui se succèdent en menant la même politique. Il faut dire que les promesses électorales disparaissent bien vite après le premier voyage du Président élu à Berlin ou à Bruxelles !

En redonnant au Parlement français la liberté de ne pas appliquer les traités européens lorsque l'intérêt national est engagé, nous aurons enfin un Etat fort au service des Français et des Françaises ; nul doute alors que la confiance et le lien seront renoués entre les citoyens et leurs représentants. Les seuls patrons sont les Français. Nous autres candidats ne faisons que leur envoyer un CV : ils choisiront.

Sur la place du marché, j'ai présenté devant 130 passants venus m'écouter le programme que je souhaite appliquer. Si je suis candidat à remplacer Monsieur Macron, c'est qu'il me semble nécessaire de mettre en œuvre un large projet de ruptures ordonnées qui permette la Remontada de tous les secteurs qui comptent. Par exemple, une dame m'a interpellé sur la question des déserts médicaux. Il faut rompre avec la vision libérale de la santé et redonner aux pouvoirs publics les moyens de lutter contre l'exode sanitaire. Pour cela, je propose, ainsi que l'a fait mon successeur à la Présidence du département de Saône-et-Loire, de recruter massivement des médecins, sur tout le territoire, payés par la sécurité sociale.

Ce que je propose, c'est un projet de reconstruction d'un pays, disons-le, par terre. Des gaullistes aux communistes, nous fonderons ensemble un CNR des temps actuels pour redresser la France. C’est ce que j’ai pu expliquer, à table, aux élus et artisans venus amicalement déjeuner avec moi.

Redresser la France, c'est aussi savoir rebondir lorsque la fin paraît approcher : c'est ce qu'a fait la mairie de Châteaudun lorsqu'ils ont appris que leur base militaire, héritière d'une grande tradition aéronautique, allait fermer : 1200 emplois militaires perdus d’un coup, un coup très dur pour Châteaudun.

Ils ont donc conjugué leurs efforts avec les responsables de l'armée de l'air pour transformer ce site de 450 hectares en petit aéroport civil. Dans la région Centre-Val-de-Loire, les pistes d'atterrissage dépassant les 2000 mètres de long sont rares : le site en possède deux. Le commandant Le Méhac et Lionel Raymond, ancien lieutenant-colonel, m'ont fait visiter les lieux : ils m'ont expliqué comment ils souhaitent en quelques années réhabiliter les quatre hangars, les deux pistes, les huit hangarettes et la tour de contrôle pour y développer une activité d'aviation d'affaires et implanter des activités de loisir (club aéronautique, musée de l'aviation.) J'ai quand même osé demander s'il resterait une petite place sur le site pour y installer une caserne en 2022, afin d'accueillir les jeunes du service national civil et militaire que je rendrai obligatoire.

C'est une véritable Remontada de leur magnifique site que ces militaires, avec l'aide de la communauté de communes du grand Châteaudun, présidée par Fabien Verdier, sont en train d’imaginer. J'ai eu la chance de visiter la plus belle collection française de pièces d'aviation militaires, guidé par le Président de l'association Canopée chargée de les conserver, Gérard Bassin. J'ai pu notamment admirer le premier exemplaire du Mirage IV, bombardier entré en service en 1964, et qui a été également un avion pionnier en termes de repérage stratégique. La question de la capacité de la France à assurer elle-même sa défense est centrale dans mon projet : la France ne peut plus être un petit garçon sur le porte-bagage des Etats-Unis. Nous devons porter à nouveau l'idéal d'une indépendance stratégique nationale qui nous permettra de renforcer notre diplomatie et de redevenir un pôle de centralité géopolitique, en incarnant la « troisième voie » chère au Général de Gaulle, entre les impérialismes chinois et américains.

Arnaud MONTEBOURG

source : Facebook

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